Alors que la première "salle de shoot" ouvrira ses portes vendredi 14 octobre à Paris, Strasbourg devrait être la seconde ville de France à en accueillir une, entre fin octobre et début novembre.
La ministre de la santé Marisol Touraine et la maire de Paris Anne Hidalgo visitaient mardi la première "salle de shoot" en France, qui ouvrira ses portes vendredi à l’hôpital Lariboisière du Xe arrondissement. Strasbourg suivra assez vite, avec une salle installée dès fin octobre au sein du Nouvel Hôpital civil.
"Il s’agit de lieux sécurisés, avec des médecins et des travailleurs sociaux, pour offrir un contact santé et social à ces personnes. L’objectif est de leur permettre de ressortir avec un projet de soins", a expliqué le Dr Alexandre Feltz, adjoint au maire de Strasbourg au journal Le Bien Public. À Copenhague au Danemark, on en compte déjà une vingtaine.
Inclure plutôt qu’exclure
L’expérimentation de ces salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) sont une première en France. Très attendue par les associations de lutte contre la toxicomanie, elle devrait durer six ans. Le but des SCMR sera de réduire les morts par overdose et de limiter les infections et la transmission de pathologies comme le Sida ou l’hépatite C à cause de seringues usagées.
"Il ne s'agit en aucun cas de banaliser la consommation de drogues. Mais fermer les yeux face à une telle réalité sociale et sanitaire ne fera pas disparaître le problème. La France fait donc le choix d'inclure plutôt que d'exclure. D'accompagner, plutôt que de stigmatiser", avait souligné, au mois de mars dernier, lorsque avait été prise la décision d’ouvrir ces salles, la ministre de la santé Marisol Touraine.