C'est la fin de deux ans de bataille judiciaire pour Laurent Feriol. Il aura finalement obtenu gain de cause dans le procès qui l'opposait au chanteur Calogero, accusé d'avoir plagié le refrain de sa chanson "Si seulement je pouvais lui manquer".
C'est presque digne de la victoire de David contre Goliath. Ce mardi 22 novembre, Laurent Feriol a obtenu gain de cause dans le procès qui l'opposait au chanteur Calogero depuis deux ans.
En 2014, ce musicien landais, résident de Saubrigues, avait entamé des poursuites contre Calogero, qu'il accusait de plagiat. Après expertise auprès d'un avocat, il avait en effet constaté de trop fortes ressemblances entre le refrain de son morceau "Les chansons d'artistes" du groupe Les années Boum, et celui de "Si seulement je pouvais lui manquer", qui avait fait le succès de Calogero en 2004.
Problème : le titre de Laurent Feriol a été écrit en 2001 et déposé en 2002 à la Sacem. Logiquement, la chanson étant antérieure au tube de Calogero, les droits d'auteurs reviennent plutôt au musicien landais.
Mais Calogero ne s'est pas laissé faire. Après avoir perdu en première instance en 2014, le chanteur a tenté un recours en appel mais sans succès. La justice l'avait alors condamné à régler une amende de 80 000 euros.
Refusant ce jugement, Calogero avait décidé de porter l'affaire devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction possible. Mais la sentance est tombée ce mardi 22 novembre : il y a bien plagiat. De son côté, Laurent Feriol n'a pas caché sa "très grande satisfaction" à l'issue du jugement.
► REVOIR le reportage de Patrick Pannier et Jean-Yves Pautrat :