Le plus entreprenant dans le Galibier, lors de la 17ème étape du Tour de France, Romain Bardet n'a fait la différence au final qu'avec Fabio Aru mais a encore une dernière carte à jouer jeudi 20 juillet dans l'Izoard s'il veut conserver un espoir de victoire.

"Je n'ai aucun regret", a assuré l'Auvergnat à son arrivée à Serre-Chevalier après une première étape alpestre marquée par l'ascension de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Galibier, toit du Tour cette année.
"J'ai fait le maximum dans le Galibier, ce n’était pas loin de céder plusieurs fois. Mais avec 25 kilomètres de descente avec le vent de face, je savais très bien que cela serait difficile de reprendre du temps à Froome qui était encore bien entouréMais j'ai donné tout ce que j'avais jusqu'à la ligne", a ajouté le Brivadois, troisième au classement général.


Uran est un vieux renard




La ligne, c'est pourtant là que le leader d'AG2R La Mondiale peut avoir des regrets d'avoir été battu au sprint par Uran (2e de l'étape) qui a du coup engrangé six secondes de bonification et lui passe devant au classement général pour une fraction de seconde.
Tous deux campent désormais à 27 secondes du maillot jaune Chris Froome, qui a pris quatre secondes de bonification en finissant 3e de l'étape.
Uran "n'a pas beaucoup attaqué aujourd'hui. Il se contente de suivre et de faire les 'bonifs' à l'arrivée", a pesté Bardet. Mais "Uran est un vieux renard", a analysé de son côté le manager d'AG2R Vincent Lavenu. "Je savais que c'était le client pour le sprint aujourd'hui, c'est un garçon qui a une grosse science de la course et qui est très fort cette année".

Si Bardet n'a pas fait une bonne opération par rapport à Froome et Uran, il a en revanche pris du temps -31 secondes- au champion d'Italie Fabio Aru (4e) et a fait un pas supplémentaire vers le podium à Paris.
"Il faut toujours rester positif dans l'analyse. Même s'il n'y a pas de gains marginaux importants, c'est quand même une bonne opération. Aru était un client sérieux, il a perdu une quarantaine de secondes donc c'est plutôt une bonne chose", a souligné Lavenu.
Mais Bardet ne s'en contentera pas. Lavenu a dû d'ailleurs freiner ses ardeurs mercredi.

"On l'a senti un peu trop optimiste. A Plan Lachat, à 8 kilomètres du sommet, il nous a dit à Mathias (Frank, son coéquipier qui était à l'avant de la course, NDLR) de se tenir prêt, je vais attaquer. En sachant qu'il y avait du vent, que Froome avait encore trois coéquipiers, on a plutôt réfréné son tempérament et on lui a dit d'attaquer plus haut", a raconté Lavenu.

Jeudi 20 juillet, dans la montée de l'Izoard, la grande difficulté pour Bardet sera une nouvelle fois de se débarrasser de l'escorte de Froome.
"Froome a une équipe formidable qui lui permet de s'adosser à quelque chose de solide. (Mikel) Landa est extraordinaire, on se rend bien compte que dans le final, il arrive à boucher les trous pour Froome qui se retrouve avec un atout supplémentaire", a poursuivi le manager d'AG2R La Mondiale.
Bardet a promis de réessayer pour la dernière étape de montagne jeudi 20 juillet. "Il faut être patient et constant sur le Tour de France. La course n'est pas finie".


 

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