A Clermont-Ferrand, on irrigue les cultures avec les eaux de la station d’épuration

Depuis 1998, une cinquantaine de céréaliers de la Limagne, aux portes de Clermont-Ferrand, irriguent leurs cultures grâce à l’eau recyclée de la station d’épuration. Les nappes phréatiques sont ainsi préservées. 

En tirant la chasse d’eau les Clermontois peuvent, sans le savoir, arroser, en partie les cultures des céréaliers des plaines de la Limagne. Grâce à un système d’irrigation mis en place en 1998, plus d’un tiers des eaux usées traitées par la station d’épuration sont stockées dans un immense bassin avant d’être utilisées pour le maïs, la betterave sucrière, du blé ou encore du tabac.

C’est l’association syndicale autorisée (ASA) Limagne Noire qui gère ce dispositif qui permet d’irriguer 10.600 ha de terres agricoles sur 6 communes de l’agglomération clermontoise. « Plutôt que l’eau ne se jette directement dans l’Artière puis dans la rivière Allier, nous en récupérons entre 30 et 40% ce qui nous permet de pouvoir obtenir l’équivalent de 150mm par hectare et par an » explique Christophe Cautier, président de l’ASA. Une eau qui subit un traitement aux UV afin d’être conforme aux exigences sanitaires. « Nous avons une eau de qualité A, c'est-à-dire conforme à la baignade. Chaque semaine des contrôles sont effectués » précise Christophe Cautier.

Grâce à ce système, les agriculteurs ne puisent pas dans les nappes phréatiques. Une irrigation plus écologique et surtout économique pour la cinquantaine d’agriculteurs qui en bénéficient. Tous travaillent, en effet, avec des coopératives qui achètent leur production. « Sans irrigation, il n’y aurait pas de contrat » insiste le président de l’ASA Limagne Noire. « Pour les coopératives, c’est une sécurité. Cela garantit une production même en période de forte chaleur comme c’est le cas actuellement. De plus, l’irrigation influe positivement sur la qualité des productions. Il n’y a donc pas que le rendement qui est amélioré ». Et de poursuivre : «  Nous sommes un peu comme les jardiniers qui récupèrent l’eau de pluie tombée sur leur cabane pour arroser leur potager… à la différence que pour nous : c’est notre gagne-pain ! ».
Une eau qui n’est, certes, pas directement tombée du ciel, mais qui permet à ces agriculteurs d’être un peu moins tributaires des caprices de la météo.

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