Chaque année en France, 400.000 voyageurs pédalent sur les vélorails touristiques à la découverte de voies de chemin de fer sauvées de l’oubli par des amoureux du rail. Une quarantaine de ces structures sont réunies en congrès en ce moment à Drugeac dans le Cantal.
Qu'on les appelle cyclorails, rails-bikes ou vélorails, ce qui ne change pas c'est qu'ils sont tous mus par la force des mollets. Et c'est donc à grands coups de pédales que le congrès national des exploitants et fabricants de ces drôles de machines à débuté en gare de Drugeac (15).
En France, 44 sites proposent ces balades insolites dont sept en Auvergne. Cette concentration dans la région est permise par un nombre importants de lignes de chemin de fer abandonnées, des voies récupérées par des associations, des exploitants privés ou comme ici par des collectivités locales…
"Sur le Cantal aujourd’hui, les portions de voies exploitables en vélorail le sont" analyse Julien Chartoire, de la communauté de communes du Pays de Mauriac. "On a aussi un train touristique dans le nord du département qui utilise une grande partie de voie. Si d’aventure celui-ci venait à ne plus exister – ce que je ne souhaite pas - cette voie pourrait potentiellement devenir du vélorail."
Car les cyclo-draisines ont un attrait touristique très important depuis qu'un médecin vosgien a rapporté l'idée de Suède. "Il a fait du vélorail là bas et il est revenu avec l’idée d’en mettre dans sa commune" raconte Daniel Claret, le président Fédération Française de Vélorail. "Après, ça a essaimé, ça a fait des petits et maintenant c’est une façon de les maintenir en service."
Un outil de développement touristique
Avec ces engins, il s’agit de sauver les lignes de l'oubli, mais aussi de relancer l'économie par le tourisme, comme en Meuthe-et-Moselle, département pionnier en la matière. Pierre Mangeolle, président du Vélo-rail du Val de Mortagne (54) raconte : « sur le site, on a eu les vélorails, il y a un restaurant qui s’est installé, puis un camping. Il y a de la pêche puisqu’il y avait une ballastière, donc c’est tout un ensemble touristique qui s’est constitué autour du vélorail. »Mais la condition sine qua non, c’est bien sûr d'avoir des paysages grandioses à proposer aux touristes ; ce n'est donc probablement pas un hasard si quatre exploitants sont installés dans le Cantal.