Admission post-bac : comme des milliers de bacheliers, Kenza n’a pas eu de place à la fac

Des milliers d’élèves qui ont obtenu le bac ne savent toujours pas s’ils seront admis à l’université à la rentrée. D’autres, comme Kenza Stafine, savent déjà qu’il n’y aura pas de place pour eux à l'université de Bourgogne.

Les bacheliers qui veulent suivre des études supérieures doivent passer par le système d'admission post-bac (APB). Il s’agit d’une plateforme qui regroupe sur un seul site internet toutes les formations post-baccalauréat.
Avant même de passer le bac, les élèves doivent se porter candidats aux formations qui les intéressent et classer leurs vœux par ordre de préférence. Ensuite, l’attente commence pour savoir si leur candidature est acceptée… ou pas.

La troisième vague de réponses de la plateforme APB a eu lieu vendredi 14 juillet 2017 et des milliers de bacheliers ont vu leur dossier rejeté, faute de place dans les universités.

C’est le cas de Kenza Stafine qui vient d’obtenir son bac ES (économique et social) au lycée Charles de Gaulle à Dijon. Après avoir vu ses deux premiers choix rejetés, elle avait bon espoir d’être admise en "Sciences du langage – information, communication" à l’université de Bourgogne, une filière portant une pastille verte (c'est-à-dire qui n’est pas en tension, ce qui aurait dû lui garantir une place).
Mais, elle ne peut finalement pas être accueillie.

Conséquence : la bachelière a décidé de s'inscrire à Pôle Emploi. Elle veut travailler pendant un an et gagner de quoi lui permettre de financer des études de maquilleuse professionnelle à Paris.

Des milliers d’élèves qui ont obtenu le bac ne savent toujours pas s’ils seront admis à l’université à la rentrée de septembre. D’autres, comme Kenza, savent déjà qu’il n’y aura pas de place pour eux en fac.


A quoi est dû le manque de places à l'université ?

Quant aux bacheliers qui sont encore en liste d'attente, ils doivent se tourner vers la procédure complémentaire, ouverte depuis fin juin sur la plateforme APB. Des places vacantes sont proposées jusqu'au 25 septembre.

Rappelons que la sélection est interdite en France pour l'entrée à l'université - même si ce principe est mis à mal dans un certain nombre de filières universitaires comme les double licences par exemple. Lorsque les demandes sont supérieures aux capacités d'accueil, les candidats sont alors tirés au sort, un procédé qui est très critiqué.

Ce manque de places à l’université s'explique notamment par la hausse démographique et la volonté d'un nombre grandissant de bacheliers de poursuivre des études. Depuis deux ans, les universités françaises accueillent 40 000 jeunes supplémentaires. Cette situation devrait se poursuivre jusqu'en 2022.
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