Nouveau chapitre dans l'affaire Grégory. Un retraité anonyme de la Nièvre a proposé d'héberger Murielle Bolle à son domicile, en Bourgogne, si elle était relâchée. Les avocats de la jeune femme ont demandé sa remise en liberté lundi 17 juillet 2017, une requête qui pourrait aboutir.

Cette affaire n'en finira donc jamais?

"Trente ans après l’assassinat de Grégory, 4 ans, retrouvé pieds et poings liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, les preuves se résument à peau de chagrin. Aucun élément matériel, pas la moindre trace ADN exploitable. Rien d’autres que ces éternels témoins avec leurs souvenirs fanés, leurs mots vagabonds et leurs secrets inavouables. Les gendarmes de la section de recherches de Dijon n’ont plus qu’un seul espoir pour rayer la mention «non élucidé» : que les langues se délient. Le 27 juin dernier, à 11 heures, lorsqu’ils placent Murielle Bolle, 48 ans, en garde à vue, ils font le pari de mettre fin à trente ans de silence", écrit le journal Libération dans un article du 22 juillet 2017.

"Mémoire sélective"


Mise en examen pour "enlèvement suivi de mort" et incarcérée à la maison d’arrêt de Dijon depuis le 29 juin 2017, la belle-soeur de Bernard Laroche maintient la même version depuis trente ans, nie en bloc toutes les accusations portées contre elle et explique aux enquêtrices "ne plus se souvenir".

Libération a publié le 22 juillet 2017 en exclusivité, un compte rendu des procès-verbaux d'audition de Muriel Bolle. En 1985, l'adolescente de 15 ans accuse son beau-frère, Bernard Laroche, de l'enlèvement du petit Grégory. Elle se rétractera peu de temps après.

"Les enquêteurs en sont persuadés : à l’époque, elle a fait machine arrière sous la pression familiale", souligne Libération. Les deux gendarmes doivent aujourd'hui se résoudre à observer la "mémoire sélective" de Murielle Bolle.

Une remise en liberté?

En prison, Murielle Bolle ne pouvait sortir qu’à une condition : résider loin des Vosges et des protagonistes du dossier. Et l’opportunité vient de se présenter puisque selon le site d’Europe 1, un retraité anonyme a proposé d’héberger la jeune femme en Bourgogne.

L’homme est un ancien maire sans étiquette de la Nièvre, il avait été ému par l’annonce de sa grève de la faim début juillet 2017. Les avocats de la jeune femme ont demandé sa remise en liberté lundi 17 juillet 2017, une requête qui pourrait aboutir étant donné les circonstances.

La proposition devrait être étudiée par la Cour d’appel de Dijon d’ici mi-août, après la confrontation prévue le 28 juillet 2017 entre Murielle Bolle et un cousin, nouveau témoin dans l’affaire.



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