Plateforme de Renault dans l’Yonne : les GM&S lèvent le camp pour le week-end

Les salariés de GM&S, dont l’usine est en liquidation, maintiennent la pression pour sauver des emplois. Ils sont installés depuis quatre jours devant le site de pièces détachées Renault de Villeroy, dans l'Yonne, mais ont décidé de faire une trêve pour le week-end.

Pourquoi des salariés de la Creuse bloquent-ils un site de l’Yonne ?

Des salariés de GM&S se sont installés depuis mardi 18 juillet devant le site de pièces détachées Renault de Villeroy, dans l'Yonne.
Leur usine, qui est installée à La Souterraine, dans la Creuse, fabrique des équipements pour l’industrie et l’automobile. Elle est en liquidation judiciaire depuis décembre 2016 avec période d'observation jusqu'au 24 juillet 2017.

Pour l’instant, il n’y a qu’une seule offre de reprise : elle émane du groupe GMD, qui prévoit le maintien de 120 salariés sur 277.
Les salariés de GM&S maintiennent la pression pour peser sur les négociations et "avancer sur la sauvegarde de l'emploi et l'indemnisation des salariés".

D’où la décision de bloquer la plateforme Renault-Villeroy, où des camions viennent pour approvisionner les garages et concessions Renault et Dacia, en France et à l'international.


Les salariés de Renault ont été mis au repos


En réaction au "blocage" mis en place par les salariés de l'équipementier GM&S, la direction de Renault a décidé de mettre le personnel au repos. Depuis mercredi après-midi, l’activité a cessé sur la plateforme Renault-Villeroy.

Les salariés du site ont été "mis en journées (d'arrêt, ndlr) collectives" après consultation du comité d'établissement mercredi, indiquent deux sources CGT Renault.
La direction du groupe a confirmé la prise de "trois jours de capital temps collectif pour l'équipe de l'après-midi et deux pour l'équipe du matin". Il s'agit d'un "dispositif utilisé de manière habituelle pour éviter de recourir au chômage partiel", "soumis à consultation". "Ce sont les clients et salariés du groupe Renault qui font les frais du blocage", précise un porte-parole du constructeur.

De son côté, le gouvernement a appelé les salariés de GM&S à lever le "blocage" de la plateforme de pièces détachées.


Combien de temps la situation va-t-elle durer ?


Il reste sur la plateforme "une quinzaine de salariés de Renault", des services de maintenance et des responsables, selon Richard Gentil, de la CGT-Renault et représentant de la fédération de la métallurgie présent sur place. A l'extérieur, "entre 50 et 80 salariés de GM&S sont encore présents, certains sont repartis" mais "ne bloquent pas", selon lui. "Renault a fermé les grilles dès le début et la route d'accès est barrée par les gendarmes", explique-t-il.

La décision du tribunal de commerce de Poitiers, qui doit se prononcer sur le sort de GM&S, a été mise en délibéré au lundi 24 juillet à 18 heures.

D'ici là, les GM&S ont décidé de lever le camp dans l’après-midi de ce vendredi pour revenir à partir de dimanche soir.

Des salariés de GM&S se sont installés depuis quatre jours devant le site de pièces détachées Renault de Villeroy, dans l'Yonne. Ils veulent faire pression sur les négociations qui ont lieu sur l'avenir de leur usine. Ils ont décidé de faire une trêve pour le week-end, mais ils devraient revenir à Villeroy dès dimanche soir. Intervenants : -Laurent Malochet, délégué du personnel de GM&S -Patrick Lamothe, salarié chez GM&S depuis 25 ans

Le reportage de Sébastien Kerroux, Julianne Paul et Cécile Frèrebeau
Intervenants :
-Laurent Malochet, délégué du personnel de GM&S
-Patrick Lamothe, salarié chez GM&S depuis 25 ans
 






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