C'est la saison des champignons, mais il en est un, qui peut faire des ravages dans une habitation. La mérule est très présente en Bretagne et notamment dans le Finistère, où elle infeste les murs de nombreuses maisons. Les entreprises, qui luttent contre le champignon ne connaissent pas la crise.
Il avait eu un coup de cœur pour le cachet de cette maison de 1750, il a pourtant dû tout démolir à l'intérieur ! En achetant le bien l'été dernier, Jean-François Keraudran, le propriétaire savait qu'il était mérulé, mais il n'imaginait pas à quel point. Et pour se débarasser du champignon, il va lui falloir aujourd'hui débourser 25 000 €.
La mérule se nourrit du bois des poutres, planchers et plafonds
Le champignon se cache derrière les faux-plafonds, les tapisseries et se nourrit du bois des planchers et des empoutrements. Pour en venir à bout, le feu et les produits chimiques ne sont pas de trop. Même si d'autres techniques plus écologiques sont utilisées chez nos voisins allemands ou hollandais. Et puis après le traitement, il faut encore éviter toute infiltration d'eau, au risque de voir revenir le champignon.
Dans le Finistère, 75 à 100% des communes sont touchées par le champignon
Les diagnostics mérule ne sont curieusement pas obligatoires. Mais fortement recommandés. Notamment par les notaires et pour certains types de biens. Les maisons anciennes, avec des planchers de bois, des poutres, des caves, située à proximité de rivières et donc potentiellement humides, sont considérées comme particulièrement à risques.
A en croire les professionnels, le diagnostic mérule semble incontournable. La Bretagne est la région en France la plus touchée et dans le Finistère, 75 à 100 % des communes sont concernées par la mérule.
Dossier mérule agence de l'Habitat
Le reportage à Landerneau (29) de Chloé Tempéreau et Gilbert Queffelec
Le reportage à Landerneau (29) de Chloé Tempéreau et Gilbert Queffelec - Interviews : Jean-François Keraudran, propriétaire - Frédérique Séné, entreprise Protec Bois - Jean Cozic, notaire