Warren Barguil après sa 2è victoire d'étape sur le Tour de France : "Je suis sur une autre planète"

L'Izoard, l'un des cols mythiques des Alpes, a consacré Warren Barguil, vainqueur jeudi de la 18e étape. A l'altitude de 2360 m, Barguil a remporté un succès de prestige, son deuxième dans le Tour après celui de Foix acquis le 14 juillet. Interview du jeune Breton de 25 ans.

Le Morbihannais, maillot à pois Warren Barguil s'est dit jeudi "sur une autre planète" après sa deuxième victoire d'étape sur le Tour de France en haut de l'Izoard. 

Q: Que ressentez-vous après cette victoire ?
R: "J'ai toujours du mal à réaliser, pour moi c'est un rêve ces trois semaines de Tour. Je suis plus haut que les nuages, je crois que j'ai quitté la Terre là. Je suis sur une autre planète."

Q: Vous avez su attaquer au bon moment...
R: "Quand j'ai attaqué, je voyais que Contador était pas loin, je voulais essayer de gagner une place au général. Ensuite, j'ai pris mon tempo, je savais pas qui était devant. Quand j'ai rattrapé Tony (Gallopin), je pensais que j'étais en tête et j'ai vu qu'il y avait Atapuma devant. Je me suis remémoré le Tour de Suisse quand il était échappé et que j'avais fini deuxième derrière lui pour très peu de choses l'an passé. Je me suis dit 'Ça va pas se passer comme ça, faut vraiment que je le passe'. Je gagne, c'est exceptionnel. Battre les meilleurs en haut de l'Izoard, j'y aurais jamais pensé."

Q: Que voulait dire votre geste lors de votre victoire ?
R: "Le geste, c'est pour mes grands-parents qui sont décédés. J'avais mes deux
papis qui suivaient énormément le vélo et, pour moi, c'était la dédicace que j'avais
pour eux. C'était un moment émouvant car je les oublie pas et j'ai vraiment pensé
à eux en passant la ligne."

Q: Que ressentez-vous à l'idée d'arriver à Paris avec le maillot à pois ?
R: "Être sur le podium à Paris avec ce maillot, c'est incroyable, c'est un rêve de gosse. Il me reste à pas tomber demain et, dans le chrono, je vais faire très attention. Je pense que je l'ai mérité et je vais même le porter chez moi, je pense."

Q: Vous vous rendez-vous compte que vous allez changer de dimension ?
R: "Après beaucoup de malchance, la chance tourne enfin. J'ai eu beaucoup de gros problèmes mais j'ai jamais rien lâché et, aujourd'hui, ça paie. Il y en a pas beaucoup qui savent ce que j'ai enduré. Je confirme que je ne suis pas un grand champion qui a gagné un grand Tour comme des Contador ou des Quintana mais je ne suis pas non un cycliste lambda. Je n'y croyais pas trop, y en a beaucoup qui ont cru en moi et qui m'ont dit 'avec la fraîcheur que tu as, sur le Tour, tu vas vraiment t'impressionner' et ouais je m'impressionne."

Q: Du coup, pensez-vous jouer le classement général l'année prochaine ?
R: "Si je reviens au Tour l'année prochaine avec les mêmes jambes, je pense que le général c'est possible. Après, aller gagner, pour moi il y a encore une grosse marge. Faire dans les cinq premiers, j'ai toujours dit que c'était un de mes objectifs. Mais on va pas griller les étapes, on va savourer le moment présent et on parlera de l'année prochaine en temps voulu."

Q: Qu'est-ce qui fait la force de votre équipe ? 
R: "Je pense qu'on est une équipe très soudée, c'est comme une famille, tout le monde travaille pour tout le monde. Michael (Matthews) pour moi, moi pour Michael. Entre le Giro et le Tour, cette année, c'est exceptionnel pour l'équipe." 

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