Le "macronisme n'est pas le centrisme", la tribune de Pascal Blanc, maire UDI de Bourges

L'élection présidentielle qui a amené Emmanuelle Macron à la tête de l'état a bousculé le paysage politique français. Tous les partis politiques sont concernés. Pascal Blanc, maire UDI de Bourges depuis 2014, livre une tribune où il appelle le Centre à la tenue d'états généraux. 

C'est sur le site de l'Obs, que Pascal Blanc a livré son analyse sur l'état des partis politiques en France. 


"Il faut inventer une nouvelle génération de rassemblements citoyens," écrit-il, c'est un impératif car notre système politique a besoin d'espace de débat, de réflexion et de participation populaire pour alimenter la controverse démocratique.

"Les partis sont obsolètes"

Si les partis sont obsolètes, écrit le maire UDI de Bourges, "les grands courants de pensée qui ont irrigué la vie politique depuis plus de deux siècles continuent d'exister. Si les partis ont failli, les valeurs qu'ils sont censés faire vivre demeurent et continuent de structurer l'opinion."

"Dès lors, nous centristes devons réfléchir à l'avenir." Sévère envers les macronistes, Pascal Blanc écrit encore : 

En Marche !, dont on voit déjà les limites, est un agglomérat d'intentions et de motivations hétéroclites. C'est bien davantage un regroupement fondé sur la rébellion contre l'ordre ancien qu'une force politique fondée sur un corpus idéologique apte à imaginer l'avenir.


L'édile berrichon n'en demeure pas moins critique envers sa propre famille politique.

Pour des raisons électorales, le Centre s'allie quand il conviendrait de renforcer son autonomie, il fait profession de prudence quand il faudrait de l'audace, il murmure quand il s'imposerait de parler haut et fort.

"L'UDI a certes permis à des centristes de sauver leur siège et le choix de la constitution d'un groupe avec la droite modérée au parlement est peut-être la moins mauvaise décision. Mais elle ne garantit en rien l'avenir."


Réunir les radicaux de gauche et de droite

Alors, dans ce paysage d'après séisme, une lueur d'espoir est apparue selon Pascal Blanc : la perspective de réunification des radicaux dits de gauche et de droite. Elle est fondée sur un corpus commun et peut donner naissance à un projet novateur et prometteur.

"Le "macronisme", pour peu que cela existe, n'est pas le centrisme. Le soutien ne peut signifier abdication, ni absorption."

C'est la raison pour laquelle, Pascal Blanc appelle à la tenue d'états généraux du Centre avec pour  agenda :

  • la constitution d'une ligne politique autonome,
  • l'installation de nouveaux élus de la "génération 2014" dans nos instances dirigeantes
  • la définition des conditions d'un réel échange entre parlementaires et élus locaux. Sans cela l'interdiction du cumul des mandats aboutira à une caste d'élus hors sol.
  • Ces états généraux devront être préparés par une vaste consultation des élus de terrain et de tous les citoyens qui se reconnaissent dans nos valeurs qui, j'en suis convaincu, sont celles de demain.

 

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