Avec le printemps qui s’installe sur notre région l’air se charge de pollens en tous genres. Les risques allergiques sont à leur maximum cette semaine, particulièrement pour les pollens de bouleaux.
Dès l’arrivée des beaux jours, voici le temps des premiers éternuements. Les manifestations allergiques peuvent en réalité prendre plusieurs formes :
► la rhinite allergique saisonnière : nez bouché, éternuements, nez qui coule et démangeaisons ;
► la conjonctivite allergique saisonnière : yeux rouges qui piquent, avec sensation de sable dans les yeux ;
► les petits pollens, qui peuvent pénétrer jusque dans les bronches, peuvent aussi provoquer des crises d´asthme : diminution du souffle, sifflements bronchiques, toux persistante souvent nocturne ;
► œdèmes et urticaire sont plus rares.
Toutes ces réactions sont améliorées par la pluie et aggravées par le vent. Elles sont plus importantes à l´extérieur qu´à l´intérieur.
Pour 10 à 20 % de la population, les pollens responsables des allergies
Les grains de pollens mâles ont un rôle majeur pour la végétation. Mais pour 10 à 20 % de la population ils sont responsables de réactions allergiques. C’est ce qu’on appelle souvent le "rhume des foins".
Les pollens ne sont en fait pas tous dangereux. Pour provoquer une réaction allergique, il faut :
• que le pollen d´arbre ou herbacée soit émis en grande quantité. C´est le cas des plantes anémophiles graminées, ambroisies, cyprès, bouleau.
• qu´il soit de petite taille. Les grains de pollen resteront d´autant plus longtemps dans l´atmosphère, et pourront parcourir de plus grandes distances qu´ils sont petits et légers. Pour cette raison on trouvera les pollens allergisants aussi bien dans les villes qu´à la campagne.
• qu´il ait un fort pouvoir allergisant. Il faut en effet qu´il soit en mesure de libérer ses particules protéiques responsables de la sensibilisation.
D´autres facteurs peuvent intervenir : la présence simultanée de plusieurs pollens allergisants, la pollution atmosphérique, l´existence de réactions croisées entre des pollens de la même famille ou avec certains aliments. Enfin, il faut un terrain génétique particulier pour développer cette allergie : c’est ce qu’on appelle le terrain atopique.
Quelques conseils
Pour les allergies aux pollens, éviter les pique-niques et les promenades pendant les périodes de pollinisation (printemps, été), ne pas tondre le gazon ni être présent pendant la tonte. Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est recommandé.
source : RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique)
À quel moment consulter ?
Certains symptômes doivent être traités en urgence comme l’œdème de Quincke ou le choc allergique. Difficultés respiratoires, œdème généralisé, modifications de la voix sont des signaux d’alerte nécessitant l’appel au SAMU Centre 15.En dehors de ces cas d’urgence, une consultation du médecin traitant peut s’avérer nécessaire. Ce dernier vous orientera éventuellement vers un allergologue pour identifier le ou les allergène(s) en cause et mettre en place un traitement.
Toute consultation d’allergologie passe par un interrogatoire minutieux et un examen clinique. En fonction des allergènes suspectés, des tests cutanés pourront être proposés. Leur principe repose sur la reproduction, à petite échelle et au niveau de la peau, de la réaction allergique : une piqûre est faite sur la peau et une goutte d’allergène y est déposée. En cas d’allergie, une rougeur et des démangeaisons apparaissent.
Des tests complémentaires ou des analyses de sang peuvent également être effectués.
Les traitements comportent l’éviction de l’allergène. Des médicaments dits antihistaminiques luttent contre les symptômes allergiques. Enfin, une désensibilisation (ou immunothérapie spécifique) est parfois indiquée pour traiter la cause de l’allergie.