A l'occasion de la journée internationale des prisonniers politiques, Sulidarità a demandé une nouvelle fois l'amnistie pour les 26 militants incarcérés sur le continent. Elle critique les méthodes de la justice anti-terroriste à travers l'exemple des 40 mis en examen dans l'affaire Erignac.
Les membres de l'Associu Sulidarità ont manifesté une nouvelle fois devant le Palais de Justice d'Ajaccio dimanche 19 avril pour demander l'amnistie des prisonniers nationalistes et dénoncer les pratiques de la justice anti-terroriste.
Militants, élus, sympathisants ne lâchent pas prise : ils dénonce l'incarcération du dirigeant nationaliste Pierre Paoli. Présenté comme le chef du FLNC, cette figure du mouvement a été mise en examen et écrouée il y a deux mois, soupçonné d'avoir organisé une quarantaine d'attentats.
L'avocat de Pierre Paoli, présent dimanche à la conférence de presse a envoyé une lettre au Président de la République François Hollande.
Exemple "honteux" selon Sulidarità, des pratiques de la justice anti-terroriste : 40 personnes dont l'agriculteur Mathieu Filidori qui restent mis en examen dans l'assassinat du Préfet Claude Erignac. Sans lien avec les membres du commando , ils restent poursuivis 17 ans plus tard. Ils n'ont toujours pas obtenu de non-lieu. Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, l'avocat de l'Associu Sulidarità a annoncé son intention de saisir le Tribunal de Paris sur cette affaire.
Le reportage de Marie-Françoise Stefani :