Les conditions du rapprochement public-privé sur le site du nouvel hôpital d'Ajaccio sont contestées par les syndicats hospitaliers. Après le STC, la CFDT s'oppose également à la construction d'une clinique privée sur ce site.
LA CFDT a évoqué ce dossier lors d'une assemblée générale mercredi matin 13 mai.Plus de soixante personnes dans la salle de réunion de l'hôpital sous la bannière de la CFDT, en un mois, il s’agit de la deuxième alerte du syndicat majoritaire, les visages étaient inquiets.
Entre-temps, le STC a dénoncé clairement le projet de clinique privée sur le site du nouvel hôpital d'Ajaccio. Mercredi, les deux syndicats étaient donc quasiment sur la même ligne.
Nanette BRUNI, CFDT Hôpital
En tous cas, la coopération sanitaire public-privé n'est pas un scoop, pas un secret non plus. Et ni la CFDT ni le STC ne s'y opposent dans le principe. Nous nous sommes procurés le programme du projet des architectes, il date de 2013 : les extensions possibles de l'hôpital, dont l'implantation d'un bâtiment privé y sont inscrites. C'est encore plus précis dans le schéma d'octobre 2014. Une passerelle relie les deux bâtiments mettant à disposition de la clinique, contre rémunération, des blocs opératoires, la salle de stérilisation et les cuisines ".
Pour l'Agence régionale de la santé, cette mutualisation des moyens est une indispensable doctrine.
Jean-Jacques COIPLET, Directeur de l'ARS
" Il ne faut pas de concurrence mais des complémentarités. L'Etat met presque la totalité des 138 millions d'euros du projet public et redit qu'il n'y ajoutera rien ".
Après l'accord de principe entre Clinisud, le partenaire privé, et l'hôpital de la Miséricorde, acté en février, on rentre maintenant dans l'écriture des conditions pratiques de ce partenariat. Les syndicats semblent disposés à participer à la discussion. Les médecins, eux, restent fort silencieux. En attendant, le chantier continue.