Rassemblement à Ajaccio pour réclamer une "solution politique" en Corse

2000 personnes, dont de nombreux élus nationalistes et de gauche, ont manifesté samedi à Ajaccio à l'appel de la Ghjuventu Indipendentista (GI) pour réclamer à l'Etat l'application de mesures exprimées par l'Assemblée de Corse dans une déclaration solennelle au gouvernement en mai dernier.

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Aux cris de "Amnistia" et "Liberta", environ 2.000 manifestants ont défilé sans incident durant près de deux heures dimanche, de la gare ferroviaire à la préfecture de région, sur le cours Napoléon.

De nombreux jeunes ont répondu à l'appel de l'organisation Ghjuventu indipendentista (GI, Jeunesse indépendantiste), soutenue par les partis nationalistes et certains élus territoriaux de gauche présents dans le cortège, de même que des représentants de la Ligue des droits de l'homme et de la société civile.

"A quoi sert l'Assemblée, à quoi servent nos élus? La mascarade a assez duré", a déclaré Jean-André Marchiani, président Ghjuventù Indipendentista qui en appel à des mesures concrètes de la part de l'Etat, dans le fil des aspirations exprimées à l'Assemblée de Corse le 29 mai dernier.

L'Assemblée de Corse a demandé dans une déclaration solennelle au président François Hollande et au gouvernement "l'ouverture d'un dialogue démocratique sans tabou et sans surenchère" pour pouvoir mettre en oeuvre les réformes votées par les élus insulaires et envisager une amnistie pour les prisonniers.

Cette "déclaration solennelle" mentionne encore la fiscalité, la protection de la terre, la lutte contre la spéculation, la défense et la promotion de la langue corse et "la reconnaissance des spécificités de la Corse, fondées sur son identité".

"Au-delà de nos appartenances politiques, la Corse a besoin d'avoir les moyens de choisir et de maîtriser son destin", a indiqué Maria Giudiccelli, conseillère exécutive du Front du gauche.

Cette démarche visant à faire réagir l'Etat prend désormais une tournure européenne avec l'annonce d'une entrevue qui aura lieu à Bruxelles entre jeunes de la GI et représentants de l'Union européenne, à la fin du mois de juin.

"C'est une question qui concerne aussi l'Europe", a expliqué André Paccou, élu au bureau national Ligue des Droits de l'Homme. "Comment consolide-t-on des processus d'apaisement à travers ce qui se passe en Irlande, au Pays Basque ou en Corse ?"

Les manifestants se sont dispersés dans le calme après avoir chanté l'hymne corse, le "Dio vi salvi Regina".

Reportage de Sébastien Luciani et Laura Laure Gally

durée de la vidéo : 00h01mn54s
©INA

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