Vitales pour les territoires insulaires, les aides européennes devraient baisser sensiblement dès 2020. Un constat fait à Malte par les iles européennes. La Corse est au cœur de cette problématique depuis l’élection de G. Simeoni comme président de la Commission des Iles.
Avec l'élection de Gilles Simeoni comme président de la Commission des îles, la Corse s'affirme comme acteur essentiel d'une stratégie collective auprès de Bruxelles.
Malte, comme la Corse et l'ensemble des 23 membres de la Commission des Iles européennes, cherche à développer les transports, à diminuer la dépendance énergétique, à réduire les surcoûts liés à l'insularité. Trois objectifs qui font consensus :
« On va décliner de façon très opérationnelle dans tous les domaines qui conditionnent le quotidien de tous les insulaires, c’est-à-dire la question des transports, des déchets, du statut fiscal, du numérique, de la formation. Donc des politiques publiques qui vont vraiment impacter le quotidien des gens. Il faut se donner les moyens de continuer à bénéficier du soutien des fonds européens », explique Gilles Simeoni, Président Commission des îles européennes.
Un commerce tournée vers le continent
Après six années d'absence, les conseillers exécutifs de Corse reviennent de façon active, très active dans les réunions avec les partenaires européens. Un retour qui ne sera peut-être pas gagnant : l'Europe connaît une période de perturbations sans précédent.Comme la plupart des Ecossais, le fermier éleveur de moutons de Shetland, Johnatan Wills, avait voté contre le Brexit : « Quoiqu'il arrive, nous ne voulons pas nous éloigner de l'Union européenne. Quitte à devenir indépendant de la Grande-Bretagne par referendum, pour pouvoir rester dans l'Union. Nous vendons 50% de nos moutons, 80% de nos poissons sur le continent. Le futur risque d'être terrible. »
Les 160 régions périphériques, maritimes de l'Union ne seront pas elles non plus épargnées : avec 10 milliards par an de budget en moins, l'Europe après 2020 sera moins beaucoup moins généreuse.
« Le contexte international a beaucoup changé, c'est plus délicat qu'il y a quelques années : avec le Brexit, la nouvelle administration américaine, la concurrence avec la Chine. Et à l'intérieur de l'Union européenne, nous sommes aussi en plein bouleversement : on discute des dispositions budgétaires applicables après 2020, et il faut aussi affronter le populisme, la défiance face à l'Union », affirme Vasco Alves Cordeiro, Président du CRPM.