L’architecte Paul Casalonga est mort vendredi dernier (1/04/2016) au Liban alors qu’il effectuait une mission de développement durable pour l’ONU. Un malaise et un accident cardiaque sont à l’origine de son décès.
Depuis des années, à côté de son agence d’architecture ajaccienne Paul Casalonga travaillait pour le PNUE (programme des nations unies pour l’environnement) dans de nombreux pays africains et au Moyen-Orient. Ici comme ailleurs, la mise en valeur des ressources locales et des matériaux locaux dans la construction est une de ses permanences.
En 1972, il est un des chefs de file –même si le mot chef lui convenait si mal- d’un mouvement populaire de masse qui se développa cette année-là en Corse contre les boues rouges, pollution chimique très toxique, déversées dans le canal tyrrhénien. Le mouvement contre la multinationale de la Montedison marque pour nombre d’observateurs le réveil politique de la société corse.
L’engagement de Paul Casalonga pour l’écologie, l’autonomie et la démocratie locale n’a jamais cessé, sans cesse enrichi des expériences partagées auprès des paysans, artistes et artisans des pays du Sud de la terre.