Corse: la libération d'Yvan Colonna "n'est pas dans le débat", selon Simeoni

La libération d'Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat en 1998 du préfet Erignac, "n'est pas dans le débat", a déclaré dimanche sur Canal+, Gilles Simeoni, nouveau président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), après la victoire des nationalistes aux territoriales.

Dès leur élection, les dirigeants nationalistes ont réclamé la libération des prisonniers "politiques" corses, au nombre de 25. "Demain, nous obtiendrons l'amnistie des prisonniers et des recherchés (...) et personne ne pourra s'opposer à cette volonté populaire", a assuré jeudi Jean-Guy Talamoni, tout juste élu président de l'Assemblée de Corse.

Interrogé dans l'émission Le Supplément diffusé dimanche sur Canal + sur cette demande de libération, et notamment celle d'Yvan Colonna, Gilles Simeoni a expliqué: "J'ai été son avocat, je ne vais pas vous dire qu'il doit rester en prison! Je dis qu'actuellement, il est en prison et sa libération n'est pas dans le débat".

"Donc dire +attention, il y a la question d'Yvan Colonna+, ou de n'importe quel autre prisonnier, c'est, à mon avis, faire un faux procès", a-t-il estimé.

"La question fondamentale aujourd'hui, c'est: est-ce que Paris accepte, oui ou non, de prendre en considération la révolution démocratique qui s'est passée dimanche dernier? Est-ce que, oui ou non, Paris accepte de prendre en compte les suffrages des Corses? Est-ce que, oui ou non, Paris accepte de prendre en compte les délibérations de l'Assemblée de Corse qui ont été votées et qui malheureusement pour l'instant restent sans suite ni effet?", a-t-il ajouté en référence, notamment, à la coofficialité de la langue corse, votée en 2013 par l'Assemblée de Corse mais jugée contraire à la constitution.

Vendredi, le Premier ministre Manuel Valls a téléphoné à Gilles Simeoni, lui promettant de maintenir un "dialogue serein, constructif et apaisé". Mais sur la question des prisonniers corses, l'Etat français reste intraitable: "il n'y a pas de prisonniers politiques corses", assène un haut responsable.

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