L’ironie et la dérision de ce natif de Barcelone ont été saluées par le jury. Rencontre avec un écrivain défenseur du projet européen.
Enrique Vila-Matas pose un regard caustique sur la littérature. Mac et son contretemps, le dernier roman de l’auteur catalan, a pour décor Barcelone, sa ville natale, actuellement déchirée sur la question de l’indépendance.
Une situation tragique et romanesque pour l’écrivain. « On doit changer les protagonistes. […] Nous attendons un dialogue nécessaire entre les gouvernements catalan et espagnol », indique-t-il.
Intervenant : Enrique Vila-Matas, écrivian
Reportage : HONORÉ Typhaine ; NANNINI Pierrick, ANTOMARCHI Jacques
« Les politiques ne lisent pas »
Pour l’auteur du Mal de Montano, prix Médicis étranger, la littérature est un langage universel dont les politiques feraient bien de s’inspirer. « Il ne lisent pas ce que disent les intellectuels. Je ne crois en rien aux frontières, je crois seulement en l’Europe comme projet.
Je préfère le froid à la chaleur de la Méditerranée, c’est pour ça, peut-être, que je me sens plus Polonais », continue Enrique Vila-Matas.
Avec l’ironie comme marque de fabrique, l’écrivain résolument européen a reçu samedi soir le prix Ulysse. Le jury a salué son sens de la dérision qu’il partage avec l’auteur français Jean Echenoz. L’ensemble de leur œuvre a été récompensé au festival Arte Mare.
