La Haute-Corse fait partie des mauvais élèves en terme de gestion de l'eau selon les statistiques de FluksAqua, un organisme indépendant. Dans ce département, les pertes d'eau s'élèveraient en moyenne à 10% du volume distribué.
L'eau est une précieuse ressource qu'il faudra apprendre à mieux gérer avec le réchauffement climatique. A deux semaines du Sommet Mondial sur la Terre, la COP 21 de Paris, FLucksAcqua a établit des statistiques sur le gaspillage de l'eau potable : les pertes d'eau en Haute-Corse s'élèveraient en moyenne à 10 % du volume distribué, soit 14 055 litres par consommateur par an. Des chiffres susceptibles d'être modifiés par l'Agence de l'eau.
Sur la communauté de communes Marana-Golu, le remplacement des canalisations est une des activités importantes du syndicat des eaux. Les deux principales causes de pertes sont les fuites et les cassures des canalisations en raison de leur vétusté. Dans l'ensemble de ce territoire, on enregistre 25% de perte en eau potable.
"Il est évident que les fuites ne permettent pas d'avoir des rendements de réseaux importants. L'objectif est donc de remplacer tous les réseaux vétustes. Lorsque nous pompons 100m3, nous espérons vendre 100m3. L'objectif est toujours d'attendre 100% de réussite mais on y arrivera jamais" explique Edouard Giraldi, responsable du service "Eau potable" Marana-Golu.
Des microrégions comme le Fium'orbu enregistre jusqu'à 40% de gaspillage. Les fuites où les incidents sur les canalisations se produisent aussi bien au niveau de l'adduction qu'à la distribution de l'eau.
Les élus espèrent renégocier le financement lors de la constitution de la collectivité unique. Ils attendent au moins 23 millions d'euros afin de poursuivre les travaux.