Premier meeting pour Corsica Libera jeudi soir au quartier de Lupino à Bastia. Les indépendantistes ont dévoilé leur programme économique et réaffirmé leur soutien à ceux qui ont contribué à la lutte pour l'indépendance sous toutes ses formes depuis 40 ans.
Dans une salle comble, Corsica Libera a tenu son premier meeting jeudi soir, au quartier de Lupino à Bastia. Jean-Guy Talamoni, le chef de file du mouvement, a rendu hommage à tout ceux qui ont combattu pour l'indépendance de la Corse avant d'évoquer, avec ses colistiers, les perspectives d'avenir.
Josepha Giacometti, deuxième sur la liste, a présenté les grandes lignes du projet économique. "Les outils du développement doivent être la maîtrise des transports, la souveraineté énergétique, la souveraineté alimentaire. Il faut acheminer notre pays vers l'indépendance économique, ce qui a toujours été une exigence pour notre mouvement".
En plus de l'économie, la justice sociale, la promotion du peuple corse et de ses droits, l'éducation et la santé font partie des thèmes de campagne développés par Corsica Libera. Pour Petru Anto Tomasi, cinquième sur la liste de Corsica Libera, le mouvement qui se battait il y a 5 ans pour sa survie est aujourd'hui en capacité de l'emporter en s'alliant avec les autres nationalistes.
"Aujourd'hui, il y a une chance pour le mouvement national. Il ne faut pas simplement être une boîte à idées qui va influencer les politiques mais gouverner la Corse. On souhaite une union avec les nationalistes pour le second tour et éventuellement des discussions avec ceux qui sont d'accord pour une avancée réelle de la Corse" explique Petru Anto Tomasi.
Emmanuelle de Gentili et Jean-Charles Orsucci pourraient faire partie d'une éventuelle union élargie. C'est en tout cas le souhait de Corsica Libera.