Affaire Picasso: deux ans de prison avec sursis requis contre les Le Guennec

L'avocat général a requis à l'encontre de Pierre et Danielle Le Guennec, retraités de Mouans-Sartoux, la confirmation de la peine prononcée en première instance à Grasse. Le jugement a été mis en délibéré au 16 décembre prochain.

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Deux ans de prison avec sursis ont été requis devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence contre un couple de retraités de Mouans-Sartoux. Pierre et Danielle Le Guennec étaient poursuivis pour le recel de 271 oeuvres de Pablo Picasso conservées une quarantaine d'années dans leur garage.
Ces réquisitions correspondent aux condamnations de l'ex-électricien Pierre Le Guennec et de son épouse Danielle en première instance par le tribunal correctionnel de Grasse en mars 2015.

PAS DE DON POUR L'AVOCAT GENERAL


"Je ne crois pas à la version du don", soutenue par les prévenus, a affirmé l'avocat général Christophe Raffin confirmant "largement" le jugement de 2015.

Je pense que c'est une soustraction à un Pablo Picasso vieillissant et à Jacqueline, plus que jamais focalisée sur son mari". On peut se demander si ce qu'on nous a présenté comme vérité aujourd'hui n'est pas encore un mensonge


a-t-il poursuivi.
" M et Mme Le Guennec, sur plusieurs points vous avez menti ", a-t-il lancé.

UNE AUTRE VERSION CE MATIN A L'AUDIENCE


Jusqu'à l'audience lundi, les époux Le Guennec avaient affirmé avoir obtenu le sac qui contenait un carton avec les oeuvres des mains des époux Picasso en 1971 ou 1972, avant la mort du peintre en 1973.
Le couple a présenté une nouvelle version des faits lundi, à l'ouverture de leur procès en appel.

Madame Picasso Jacqueline avait des problèmes avec (le fils du peintre) Claude Picasso


a déclaré, la voix tremblante et l'expression maladroite en début d'audience M. Le Guennec, 77 ans, que la cour a présenté comme "l'homme à tout faire" de Pablo et Jacqueline Picasso.
Quelques mois après le décès de Picasso, "elle m'a demandé de bien vouloir mettre chez moi en réserve des sacs poubelle", entre 15 et 17, dit-il. Plus tard, elle lui aurait demandé de les lui rendre, et l'aurait invité à conserver le dernier
en disant "gardez-le, c'est pour vous".

VERS UN COMPLEMENT D'INFORMATION ?


Eric Dupont-Moretti, avocat des prévenus, a affirmé avoir obtenu cette version de son client il y a seulement quelques jours, "difficilement". Il a demandé un complément d'information pour " vérifier si d'autres oeuvres avaient  pu être mises de côté par Jacqueline Picasso, pas forcément à des fins marchandes ".  Le jugement sera rendu le 16 décembre prochain.
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