Plusieurs représentants en Paca du comité de liaison national des harkis demandent aux trois principales têtes de listes, Christophe Castaner (PS), Christian Estrosi (LR) et Marion Maréchal-Le Pen (FN) de s'engager pour "la reconnaissance de leur abandon, leur massacre et leur relégation".
Nous appellerons à voter pour le candidat qui s'engagera sur la reconnaissance de l'abandon des harkis, de leur massacre et de leur relégation et mettra en oeuvre ses engagements. Si aucune tête de liste ne s'engage, nous ne donnerons pas de consigne de vote, les électeurs sont libres
expliquent les représentants des harkis et fils de harkis. Ils regrettent "qu'aucun candidat n'ait pris de position claire".
A quelques jours du premier tour des régionales, alors que plusieurs sondages prévoient une victoire de la liste FN, les représentants de la communauté harkie font valoir que leur électorat, fort de "200.000 personnes", peut faire la différence.
Un électorat occulté selon les harkis
"La communauté harkie n'a aucun représentant sur les listes LR-UDI MoDem et FN, elle en a un, conseiller régional sortant, sur la liste PS-PRG", a souligné Mohamed Otsmani, délégué régional du comité de liaison national des harkis.Quant au FN, Marion Maréchal-Le Pen "ne fait pas de proposition et n'a pas pris de harkis sur ses listes".
"On veut notre vote gratuitement, nous n'avons eu aucun candidat ni aux municipales, ni aux départementales, ni aux régionales" sur les listes de droite, a-t-il poursuivi regrettant que "notre électorat de droite et fidèle" soit "occulté" dans cette élection.
Des engagements jamais tenus
Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle de 2007, "avait pris des engagements importants en faveur des harkis et des enfants de harkis, notamment la discrimination positive. Mais rien ne s'est réalisé, il a renié son propre engagement"François Hollande "s'était lui aussi engagé en 2012 à reconnaître l'abandon et le massacre", a-t-il martelé.