Pontarlier : l'hôpital inaugure ses locaux de chirurgie ambulatoire

Les opérations à la journée se développent en France. Dans la région, Pontarlier vient d'ouvrir son nouveau service en ambulatoire : les prises en charge passent de sept à dix places.

C'est un changement de fond dans le domaine de la santé en France. De plus en plus d'établissements proposent des prises en charge en chirurgie ambulatoire ; autrement dit, des hospitalisations de moins de douze heures. 

L'hôpital de Pontarlier vient d'inaugurer son nouveau service. Il permet aux patients de rentrer chez eux le jour même de leur opération, sans risque supplémentaire par rapport à une intervention classique. Les implications sont nombreuses : des anesthésies moins lourdes ; des durées de jeûne raccourcies ; ou encore des risques de complication post-opératoire diminués. 

Des patients satisfaits 


La plupart des patients se disent satisfait de ces nouvelles méthodes. Comme Frédéric, qui vient de subir une opération du genou : «Ce qui est formidable, c'est que je n'ai pas de douleur. Si on m'avait opéré comme il y a vingt ans, on m'aurait peut-être ouvert le genou, j'aurais eu vingt points de suture, il y aurait eu peut-être plus de dégâts, une récupération plus difficile... Là, je me suis levé pratiquement deux heures après l'opération.»

Bien sûr, la chirurgie ambulatoire ne s'applique pas à tous les types d'opérations, notamment les plus lourdes. Mais aujourd'hui, l'avancée des techniques permet des prises en charge rapides, y compris pour des cas complexes. En Franche-Comté, on opère par exemple des hernies discales en chirurgie ambulatoire. 

Une nouvelle organisation des services 


Cette nouvelle manière d'appréhender l'hospitalisation des patients provoque une réorganisation complète des services. A Pontarlier, on a supprimé dix lits en chirurgie classique ; quant aux infirmières et aux aide-soignantes, plusieurs ont changé de service. Enfin, les chirugiens et les anésthésistes doivent désormais se préoccuper des conditions du retour de leur patient : «Il faut qu'ils soient accompagnés et qu'il y ait quelqu'un avec eux la nuit. Sinon, ils ne peuvent pas rentrer chez eux le soir. Même s'ils habitent en face de l'hôpital», précise Jihad Hage, urologue à l'hôpital de Pontarlier. 

En 2020, plus de 60 % des interventions devraient être réalisées en ambulatoire en France. L'Agence régionale de santé pousse les établissements à passer le cap. Car la formule permet avant tout de réaliser des économies considérables.

Avec Léon Vannier, patient en chirurgie ambulatoire ; Sandrine Courtet, cadre de santé ; Jihad Hage, chirurgien-urologue ; Frédéric Duval, patient en chirurgie ambulatoire ; Christine Billerey, infirmière libérale. Reportage d'Isabelle Brunnarius et Sébastien Poirier. Montage Stéphanie Chevallier.


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