Jusqu'à sept ans de prison pour les membres d'une filiale djihadiste strasbourgeoise

Quatre individus ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 21 avril, à des peines allant de six à sept ans de prison. Il sont accusés d'avoir notamment organisé ou participé à des entraînements de préparation au djihad en Syrie.

Parmi les quatre hommes comparaissant devant le tribunal correctionnel de Paris, Thierry Valorus, 41 ans. avait fini par reconnaître qu'il avait bien fait un court séjour en Syrie à l'automne 2014. Il avait été arrêté en Turquie. Selon les enquêteurs, il y a fréquenté un bourreau du groupe jihadiste Etat islamique (EI), Nil Shewil. Il écope de sept ans de prison : c'est le plus lourdement condamné.

Les trois autres prévenus, Nicolas Langevin, 35 ans, Farid Boukhouch, 39 ans, et Youssef Lamrini, 40 ans, ont été condamnés à six ans de prison.
 
Contre chacun des quatre hommes, le tribunal correctionnel de Paris a assorti la peine d'une période de sûreté des deux tiers, et ordonné leur inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes.


Un banal contrôle policier à Strasbourg

           
L'affaire débute le 13 octobre 2014 par un banal contrôle policier dans un parc strasbourgeois où six à sept personnes, décrites comme "des barbus en djellaba", s'entraînent à des techniques de self défense et avec des armes factices, sous la direction de Farid Boukhouch, spécialiste des arts martiaux et membre d'un groupe d'Airsoft (jeu utilisant des répliques d'armes de guerre).
           
Boukhouch traite les policiers de "kouffars" (infidèles) et leur dit d'aller "brûler en enfer" pendant que ses camarades lancent "Allah Akbar".
           
Le lendemain des faits, une enquête préliminaire est diligentée après un signalement de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur l'existence d'une filière d'acheminement de candidats au djihad vers la Syrie impliquant Farid Boukhouch et Thierry Valorus.


Initiateurs d'entraînements djihadistes 


Les deux hommes apparaissent une nouvelle fois le 23 novembre dans un reportage de M6 consacré aux nouvelles recrues de l'EI. On y voit de jeunes Français barbus s'adonner à des séances de corps à corps dans un parc du XIIe arrondissement de Paris. Boukhouch et Valorus, également adeptes d'arts martiaux, y apparaissent comme les organisateurs de ces rencontres, dont l'objet est "le recrutement, l'entraînement et l'envoi de volontaires pour rejoindre l'Etat islamique en Syrie", selon l'accusation.
           
Le représentant du parquet a estimé que les séances d'arts martiaux et de sports de combat qui ont réuni les quatre prévenus dans des parcs à Strasbourg et à Paris à l'automne 2014 étaient bien des "entraînements jihadistes" dans une "logique de soutien à un groupe terroriste".
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