Membres du gouvernement, Laurent Wauquiez, Anne Hidalgo, Florian Philippot... des visiteurs de tous bords politiques ont rendu visite à la tombe de Charles de Gaulle, le 9 novembre, 47 ans après sa mort. Preuve que le général suscite encore l'inspiration chez les politiques.
Au petit jeu du m'as-tu vu, tout le monde sort gagnant. Pour le 47e anniversaire de la mort du général de Gaulle, de nombreux politiques ont fait un déplacement médiatisé pour se recueillir sur la tombe du fondateur de la Ve République, à Colombey-les-Deux-Églises, en Haute-Marne. En pleine campagne pour rassembler les sympathisants de Les républicains autour de sa candidature, Laurent Wauquiez admet que le grand Charles l'inspire.
"Évidemment [que Charles de Gaulle] est une figure de référence, justifie le président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Il a veillé sur le pouvoir d'achat des Français au moment des Trente glorieuses. Il aimait la France, il aimait les Français, il était respecté et respectueux. (…) Bien sûr qu'au moment de rebâtir la voie de la droite, être ici c'est très important".
de Gaulle, figure politique consensuelle
La présence était également inévitable pour Anne Hidalgo. La maire de Paris est venue se recueillir sur la tombe du général, entourée des maires des autres villes décorées "compagnons de la Libération" par l'homme d'État, à savoir Johanna Rolland pour Nantes, Éric Piolle pour Grenoble, Thomas Ottenheimer pour Vessieux-en-Vercors et Dominique Salvert de l'Île-de-Sein. Selon la première édile de la capitale, c'est à ces villes d'assurer la mémoire de la Libération après la disparition des compagnons.Et à ceux qui pensent que le 9 novembre n'est devenu que l'objet d'une récupération politique, Le président de debout le France, Nicolas Dupont-Aignan nous redonne sa définition du gaullisme. "Derrière le mot "général de Gaulle", il y a des faits, des actes, des principes. On ne peut pas venir se prosterner devant la tombe du général de Gaulle si on n'essaie de les respecter," analyse l'ex-candidat à la présidentiel, rallié à Marine Le Pen au second tour.
Quelques représentants de l'extrême droite - Florian Philippot, Franck de Lapersonne, Renaud Camus - avaient eux aussi fait le déplacement pour rendre hommage à Charles de Gaulle, deux jours après la visite du Premier ministre Édouard Philippe. L'affluence autour de la sépulture témoigne de la présence toujours aussi importante de la silhouette du général au cœur des débats, 47 ans après sa mort.
►Voir notre reportage à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne)