Tristan Piroddi le patron d'une sandwicherie d'Epinal (88) n'a pas hésité une seconde. Il a posté sur Facebook les images d’un homme qui a cambriolé, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre, son restaurant. En espérant que certaines personnes mettent un nom sur le visage filmé.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Tristan Piroddi, le propriétaire de la sandwicherie « 50’S Diner », à Epinal, a été victime d’un cambriolage. La vidéosurveillance a entièrement filmée la scène. Une vidéo a été mis en ligne sur les réseaux sociaux « dans l’espoir que certaines personnes puissent mettre un nom sur le visage ».
Les images ont été vues par plusieurs centaines d’internautes et partagées plus de 500 fois. On distingue parfaitement la silhouette de l’auteur du délit. Le visage caché sous une capuche.
« Le cambrioleur est entré comme s’il était chez lui, sans rien forcer. Il était équipé d’un pass sécurité il n’a pas eu besoin de forcer la porte » selon Tristan Piroddi surpris par l'ampleur des réactions.
Même si il a porté plainte et prévenu la police, Tristan Piroddi a-t-il le droit le poster cette vidéo et donc de vouloir, en quelque sorte, se faire justice lui-même ? Il répond que dans « un premier temps il a mis la vidéo uniquement pour prévenir les autres commerçants du quartier connectés à Facebook et ensuite pour aider la police ».
Vidéo sur Facebook : quelles conséquences pour le voleur ?
Cependant, « il ne faut pas que les réseaux sociaux deviennent un outil de pression », dit Maggy Richard, avocate en droit du multimédia à Nancy.
« En publiant cette vidéo, il y a une atteinte à la présomption d'innocence et dans le domaine de la vidéo surveillance il y a des règles très précises. On doit rester dans le domaine privé et la publication sur Facebook constitue un détournement de l'exploitation de la vidéo » ajoute-t-elle.