Journée de grève et manifestations intersyndicales en Seine-Maritime

Comme partout en France, les manifestants sont dans les rues des grandes villes de Seine-Maritime. Les salariés de la fonction publique ou les chauffeurs de taxis pour le pouvoir d'achat, contre la réforme du collège ou les VTC.


Les manifestants s'étaient donné rendez-vous devant le rectorat ou le conseil départemental de Rouen pour converger en bas de la rue de la République. Au Havre, 300 douaniers ont rejoint les enseignants. Tous sont mobilisés pour le pouvoir d'achat, contre la réforme du collège ou les VTC.

Ils étaient entre 2.000 et 3.000 à Rouen selon l'ANI  1.500 et 900 au Havre, 1.000 et 1.500 à Caen et entre 300 et 400 à Dieppe. A l’appel de l’intersyndicale nationale CGT, FO, Solidaires et FSU, les manifestants ont demandé le retrait de la loi Macron, une augmentation des salaires et le développement des services publics. A Rouen les territoriaux, les hospitaliers et les personnels de l’Education nationale ont scandé « augmentez, augmentez les salaires et les points d’indice ».
Le rectorat de Rouen annonçait à 10 heures un taux de grévistes de 30% des enseignants en collège dans l’académie contre 22,32% en national.

A Rouen, plusieurs centaines d’enseignants soit la moitié du cortège, ont réclamé à Rouen le retrait de la réforme « sans moyens » des collèges qui doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine. Munis de petits cartons de couleur rouge ils ont déambulé dans les rues du centre ville aux cris de « collège en colère, carton rouge au ministère ».

Contre la suppression des classes bilangues


La suppression partielle des classes bilangues cristallise le mécontentement. La suppression généralisée de ces classes avait été entérinée par le ministère de l’Education nationale en mars 2015. Face à la grogne des enseignants et des parents d’élèves la mesure a été ajustée en début d’année. Toutes les classes bilangues seront maintenues sur Paris et leur nombre sera réajusté en province.
Mais dans l’académie de Rouen 143 de ces classes devaient disparaître. Elles seront au dernier arbitrage 106 rayées des services à la rentrée de septembre. « Sur des critères d’attribution opaques on récupère 37 classes bilangues surtout en allemand. Il y a de l’inégalité dans cette décision qui ressemble à du bricolage de dernière minute », s’exaspère dans le cortège Pierre-Marie Feret représentante du SNES. « Ces classes disparaissent à hauteur de 77%  dans l’académie de Rouen et à 95% dans celle de Caen à la discrétion des recteurs », critique Dorothée Avet, présidente de la FCPE de Seine-Maritime.


Les enseignants grévistes ont encore rappelé qu’ils sont « les moins biens payés » de l’OCDE « alors qu’on nous demande de faire toujours plus ». La manifestation de ce mardi est la quatrième en neuf mois de mobilisation dans les collèges. Invariablement contre une réforme qui prévoit davantage d’autonomies aux établissements et qui oblige les enseignants à travailler en interdisciplinarité.

 

VIDEO : à venir le reportage de Marc Moiroud et Hervé Colosio
Intervenants

  • Christelle Torre, secrétaire du syndicat Sud au CHU de Rouen
  • Frédérique Portremont, enseignante au collège de Buchy
  • Frédéric Desguerre, secrétaire régional adjoint Grand Ouest Unité SGP Police
  • Yanis Aubert, uUnion départementale Force ouvrière

Comme partout en France, les manifestants sont dans les rues des grandes villes de Seine-Maritime. Les salariés de la fonction publique ou les chauffeurs de taxis pour le pouvoir d'achat, contre la réforme du collège ou les VTC.



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