Affaire Carla : le procès de Gaëtan se tient au tribunal pour enfants de Béziers

Gaëtan, aujourd'hui âgé de presque 17 ans est soupçonné d'avoir tué, Carla, 13 ans, à coups de poing, en juin 2011 à la sortie du collège de Florensac dans l'Hérault. Le procureur a requis 8 ans de prison.


Gaëtan, qui fêtera ses 17 ans le 31 janvier, comparaît pour "violence volontaire ayant entraîné la mort (...) sans intention de la donner avec la circonstance que les faits ont été commis sur un mineur de 15 ans". Il encourt dix ans de prison.
Les proches de la victime ont affiché mercredi deux grands portraits de Carla sur la cathédrale qui jouxte le tribunal de grande instance de Béziers, avec la mention "plus jamais ça" sur l'un d'eux. Une douzaine de personnes peuvent assister à l'audience, parents, grands-parents et proches de la victime.

"La journée va être extrêmement éprouvante", a dit l'avocat de la famille, Me Luc Abratkiewicz. "Il appartient à la justice de se prononcer. La position de la famille, c'est l'unité, la dignité et la fermeté", a dit le conseil, ajoutant qu'il n'est "pas question d'attaquer la mémoire de Carla".
"Les parents attendent ce procès avec beaucoup d'angoisse, mais c'est une étape qui leur permettra d'avancer", a souligné Me Abratkiewicz.

L'émotion des proches de Carla et l'amnésie partielle de Gaëtan sur les circonstances des faits

"Il ne peut reconnaître cet acte qui est trop lourd pour lui", a estimé l'avocat, soulignant l'amnésie sélective du prévenu qui dit se souvenir n'avoir porté que deux coups de poing. Une affirmation contraire aux nombreux témoignages et à l'expertise médico-légale, selon Me Abratkiewicz.
"Je crois que l'on ne pouvait pas attendre beaucoup plus de ce procès", a déploré l'avocat, devant ses clients visiblement très émus et déçus par les explications du prévenu.

Les parents et grands-parents de Carla ainsi que la dizaine de parties civiles autorisées à suivre l'audience n'ont pas fait de déclarations lors de la suspension en milieu de matinée.
Devant le tribunal, des amis de la famille ont déployé sur les grilles de la cathédrale jouxtant le TGI trois portraits géants de la jeune fille, souriante, avec ces mots: "Carla on ne t'oubliera jamais", "A jamais dans nos cours" et "Plus jamais ça".
Amandine Sirven, une amie de la mère de Carla, évoque le chagrin immense de la mère de l'adolescente, expliquant que cette mort "a détruit une famille entière".


L'avocat de la défense, Me Josy-Jean Bousquet, a expliqué que son client "ne se rappelle pas d'autre chose que de ce qu'il a toujours dit".
Me Bousquet reprend les affirmations de son client qui déclare avoir voulu protéger sa soeur et aurait agi "dans un moment de fureur, un moment entre parenthèses, a-t-il indiqué.
"Il n'y a pas besoin de rajouter une préméditation un peu douteuse, je veux qu'on le juge pour ce qu'il a commis", a affirmé Me Bousquet.

Une matinée de témoignages

L'avocat de la famille de Carla, a évoqué quelques secondes "d'ultra-violence", lors d'une suspension d'audience du procès à huis clos du meurtrier présumé.
"On est dans l'ultra-violence pendant quelques secondes", a affirmé Me Luc Abratkiewicz, l'avocat de la famille de la victime, rapportant la déposition d'un témoin direct de l'agression.

Cette surveillante du collège de Florensac a évoqué à la barre du tribunal pour enfants de Béziers les gestes de Gaëtan, aujourd'hui âgé de 16 ans, soupçonné d'avoir tué Carla à coups de poing, le 20 juin 2011.
"Un chien enragé" que "rien ne pouvait plus arrêter", a estimé Me Abratkiewicz. "Il ne peut reconnaître cet acte qui est trop lourd pour lui", a déploré l'avocat, soulignant l'amnésie sélective du prévenu qui ne se souvient de n'avoir porté que deux coups de poing à l'adolescente.
Une affirmation contraire aux nombreux témoignages et à l'expertise médico-légale, selon Me Abratkiewicz.

Pour l'avocat de la défense, Me Josy-Jean Bousquet, son client "ne se rappelle pas d'autre chose que de ce qu'il a toujours dit", expliquant que le jeune garçon, alors âgé de 15 ans, avait agi "dans un moment de fureur, un moment entre parenthèses".
"Il n'y a pas besoin de rajouter une préméditation un peu douteuse, je veux qu'on le juge pour ce qu'il a commis", a affirmé Me Bousquet.

Gaëtan, qui fêtera ses 17 ans le 31 janvier, comparaît pour "violence volontaire ayant entraîné la mort (...) sans intention de la donner avec la circonstance que les faits ont été commis sur un mineur de 15 ans". Il encourt dix ans de prison.
L'agression de Carla semble avoir pour origine une rivalité amoureuse entre la sour du jeune homme et la victime, qui aurait dérapé sur le réseau social Facebook.
Les parents et grands-parents de Carla ainsi que la dizaine de parties civiles autorisées à suivre l'audience n'ont pas fait de déclarations lors de la suspension en milieu de matinée, visiblement tous très émus.

Le tribunal pour enfants doit rendre sa décision jeudi dans la soirée.

Résumé de la matinée de mercredi au palais de justice de Béziers avec le reportage d'Emilien Jubineau et Thierry Will


 


 

 

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