Des exercices d'alerte aux inondations de nuit vont être organisés dans les communes les plus exposées, a annoncé, mardi, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, qui veut renforcer "la culture du risque". 122 territoires et 3.000 communes sont concernés en France.
Ce type de simulation n'a jamais été fait de nuit, a précisé la ministre, en indiquant que ces exercices se feraient avec l'aide de la sécurité civile et donc en coordination avec le ministère de l'Intérieur.
"Je vais solliciter dans les prochains jours les préfets pour qu'ils choisissent les territoires les plus exposés et qu'ils y organisent des répétitions grandeur nature la nuit, d'une alerte en cas de risque d'inondation", a indiqué Ségolène Royal.
"Le but est de vérifier les systèmes d'alerte des communes et la bonne préparation des citoyens", a précisé Ségolène Royal.
Lors de la tempête meurtrière de Xynthia en 2010, "j'avais été très étonnée que des communes n'aient pas de sirène et par l'absence de cohérence dans les consignes données à la population", a commenté Ségolène Royal lors d'un point de presse en vue de la conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophes à Sendai (Japon) du 14 au 18 mars, où une large délégation française se rendra.
Outre des systèmes de sirène d'alerte, la ministre a cité l'utilisation de textos pour donner des consignes à la population, qui est aussi invitée, dans les zones à risques, à se munir d'un kit de survie (eau potable, conserves, barres énergétiques,
lampe de poche, bougies, briquet, trousse de premiers soins).
Les inondations sont le risque naturel majeur dans l'Hexagone avec 17 millions de personnes habitant dans une zone inondable.
"Le mot clé, c'est ne plus subir mais anticiper et organiser pour que les citoyens deviennent des acteurs de la réduction du risque", a résumé Ségolène Royal.
Selon Patricia Blanc, directrice générale de la prévention des risques, 122 territoires représentant un peu moins de 3.000 communes ont été identifiés comme particulièrement exposés à un risque d'inondation.
"Les simulations se feront dans une partie de ces territoires à risques", a expliqué à l'AFP Patricia Blanc. "On va le faire rapidement dans une ou deux communes avant l'été et ensuite, sur la base de ces tests, on donnera des instructions aux autres communes concernées", a-t-elle ajouté.