12 adjoints ou conseillers municipaux de Jean-Luc Moudenc battus aux départementales sur Toulouse

Le triomphe du PS en Haute-Garonne dimanche est aussi une défaite pour Jean-Luc Moudenc qui avait lancé des proches dans la bataille. Un an après les élections municipales, la plupart ont été battus, parfois sévèrement. 

L'écart de près de 15 points est symbolique : l'adjoint à la sécurité de Jean-Luc Moudenc, Olivier Arsac (Debout la France) et son binome Ghislaine Delmond (divers droite, conseillère municipal déléguée) ont été sèchement battus au second tour des élections départementales par les socialistes Christine Courade et Jean-Michel Fabre. 57,25 % pour la gauche et seulement 42,75 % pour la droite. 

Un an après les élections municipales, cette lourde défaite d'Olivier Arsac, très visible toute l'année dans les médias à travers la thématique de la sécurité (vidéosurveillance, renforcement de la police municipale, arrêté anti-prostitution, etc), sonne comme un camouflet pour Jean-Luc Moudenc. 

Au-delà de ce symbole, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 

  • 15 adjoints ou conseillers municipaux de Toulouse était en lice dans les 11 cantons.
  • 3 ont été élus
  • 12 ont été battus

Des maires de quartiers battus

Parmi les battus, des "maires de quartier". Nommés par Jean-Luc Moudenc en avril dernier pour mettre la municipalité au contact des Toulousains, ils n'ont pas, pour la plupart réussi à transformer l'essai dans les urnes ce dimanche. C'est par exemple le cas, dans le canton de Toulouse 1, du duo Christophe Alvès (UMP) et Marthe Marti (MoDem) qui est largement battu par la paire socialiste Christine Stébenet et Julien Klötz (56,41 % contre 43,59 %).

"Attristé"

En municipalisant le scrutin, le maire UMP de Toulouse comptait sans doute surfer sur sa victoire de l'an passé aux municipales. Il n'en est rien. Au contraire. "Je suis attristé par les résultats de ce soir", a indiqué Jean-Luc Moudenc dans un communiqué publié tard dans la soirée de dimanche. 
Jean-Luc Moudenc trouve dans les résultats tout de même de quoi se satisfaire : son adjointe à l'éducation est élue dans le canton 11 et la droite conserve le canton 4 dans le centre de Toulouse.
"Nous avons la satisfaction de multiplier par 6 le nombre de Conseillers départementaux issus de nos rangs qui représenteront Toulouse au Conseil Départemental, écrit-il. En effet, nous avons ce soir 6 élus toulousains alors que nous n’avions qu’un seul sortant". 

L'échec de la droite départementale

Mais c'est une bien maigre satisfaction car ces 6 là seront aussi les seuls représentants de la droite et du centre au Conseil départemental de Haute-Garonne. La droite a été laminée (souvent dès le premier tour) dans les cantons ruraux. Et là, c'est sous son autre casquette, celle de président de l'UMP 31 que Jean-Luc Moudenc échoue, malgré l'union dès le premier tour des forces de droite et du centre. 

Travailler ensemble

Jean-Luc Moudenc veut maintenant passer à autre chose. "Nous devons entamer un travail de fond, dit-il, sur l’ensemble de la Haute-Garonne, en renforçant le rassemblement de toutes les sensibilités que nous avons su bâtir avec beaucoup de pertinence. Pour ma part, je continue mon travail, à peine commencé, pour Toulouse et sa Métropole. J’émets le vœu que des rapports constructifs et apaisés s’instaurent entre le nouveau Conseil départemental et la métropole toulousaine".

Ces "rapports constructifs et apaisés", Jean-Luc Moudenc en a aussi besoin pour financer ses projets : notamment, la participation financière du département aux transports en commun dans la métropole.

Des regrets... pour la gauche ?

Enfin ce que Jean-Luc Moudenc avait qualifié de "déconvenue" au premier tour, peut aussi donner des regrets... aux socialistes. La gauche est majoritaire sur Toulouse. Un an jour pour jour après les élections municipales, perdues par le PS et le maire sortant Pierre Cohen, ces résultats encourageants sonnent aussi pour la gauche comme un énorme gâchis.  
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