La société de gestion de l'aéroport Toulouse-Blagnac assure qu'elle garantit à ses passagers un "trafic normal", vendredi, en dépit d'un mouvement de grève illimité d'une partie des pompiers chargés de la sécurité des pistes. Mais le trafic pourrait être perturbé à partir de samedi
Le préavis déposé par la section syndicale CGT des pompiers de l'aéroport Toulouse-Blagnac pour une grève à durée indéterminée débutant vendredi à 19 heures ne devrait pas avoir de conséquence immédiate sur le trafic. C'est en tous cas ce qu'assure la société de gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) dans un communiqué."La Direction de Falck (entreprise sous-traitante des pompiers chargés de la sécurité des pistes, NDLR) a tout mis en oeuvre pour maintenir les moyens nécessaires à l'activité de la plateforme" explique ATB qui dit être "en mesure de garantir à ses passagers un trafic normal".
C'est sans doute à partir de samedi que la situation risque de se compliquer.
30 des 42 pompiers de l'aéroport ont effet fait connaître leur intention d'être grèviste.
"Depuis ce matin", note la CGT, "les plannings de service ont été complètement bouleversés. Nous avons saisi l'inspection du travail. C'est une provocation supplémentaire de la part de Falck. Alors peut-être que le trafic sera normal vendredi et samedi, étant donné que c'est le personnel non grèviste qui a été planifié. Mais les vacations sont de 48 heures. Et comme on ne peut pas remplacer des pompiers qui ont une habilitation propre au site, le trafic sera forcément perturbé par la suite car les pompiers ont le droit de faire grève".
Depuis mars dernier, la multinationale Falck a repris le contrat de la sécurité des pistes à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le dialogue social s'est depuis considérablement tendu entre la direction de Falck et les pompiers qui n'ont pas manqué de lui présenter "des revendications déjà anciennes qui concernent l'organisation du travail et des écarts de rémunérations entre les salariés", selon la CGT.
Les grévistes entendent également contester "la réduction des effectifs positionnés la nuit" et "s'opposer au licenciement annoncé d'un pompier" auquel on reprocherait, selon eux, "un accident qu'il a eu sur la piste avec un camion, pendant qu'il poursuivait les animaux gênant le trafic"
L'aéroport de Toulouse-Blagnac avait dû fermer trois jours durant il y a dix ans à la suite d'une grève des pompiers de piste.