Quelles seront les répercussions du réchauffement climatique sur notre vie quotidienne ? A Toulouse, des chercheurs établissent des modèles pour aider à se représenter l'avenir et permettre aux décideurs d'anticiper.
On sait aujourd'hui que le réchauffement de la planète va modifier considérablement nos conditions de vie dans les décennies à venir. Il est difficile de se représenter ce que sera notre quotidien dans cent ans mais des scientifiques y travaillent. Au Centre National de Recherche de Météo France à Toulouse, des chercheurs établissent des modèles avec des agronomes, des mathématiciens ou encore des statisticiens pour anticiper l'impact du réchauffement climatique notamment sur la végétation. Dans la région toulousaine, par exemple, influencée par les climats Méditerranéen et Atlantique, on sait d'ores et déjà que le nombre de jours de gel par an passera de 30 actuellement à moins de 10 en 2100.
Voyez les explications de Christine Ravier et Frédéric Desse :
2014 année la plus chaude jamais enregistrée depuis 135 ans
Selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), les sept premiers mois de 2015 ont été les plus chauds jamais relevés alors que 2014 avait déjà été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis 135 ans.De son côté, l'Institut météoroligique britannique (Met Office) indique que le réchauffement climatique, combiné à des phénomènes naturels tel que le courant El Niño, devrait produire des moyennes de températures très élevées en 2015 et en 2016. "Il est très probable que 2014, 2015 et 2016 seront parmi les années les plus chaudes qui auront jamais été mesurées" sur la planète, souligne Rowan Sutton, professeur au Centre national de Science atmosphérique. Associé à une étude du Met Office publiée le 14 septembre 2015, Rowan Sutton estime ainsi probable que le réchauffement s'accélère à nouveau après une décennie de relative stabilité. Les climato-sceptiques s'étaient emparés de cette "pause" dans la hausse des températures pour remettre en cause les modèles climatiques, voire contester le rôle de l'homme dans le réchauffement.
Dans leur dernier rapport, les membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont cependant estimé que cette "pause" n'était qu'un leurre statistique. Selon eux, les analyses ont notamment été faussées par le fait que 1998 avait été une année particulièrement chaude en raison de l'intensité inhabituellement forte du courant marin chaud du Pacifique El Niño, ce qui a fait paraître les années suivantes comme plus fraîches.