Toulouse : le grand rush avant la présidentielle pour s'inscrire sur les listes électorales

Comme chaque fin d'année avant des échéances importantes, c'est le rush pour s'inscrire sur les listes électorales. Ce phénomène national se confirme à Toulouse où il y a eu au cours du mois de décembre, "autant voire plus" de demandes d'inscriptions, de mutations ou de radiations qu'en un an.

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A Toulouse, il y a eu au cours du mois de décembre, "autant voire plus" de demandes d'inscriptions, de mutations ou de radiations qu'au cours de l'année entière, selon Sacha Briand, adjoint au maire en charge des élections.

Comme chaque fin d'année précédant des échéances importantes, c'est le rush pour s'inscrire sur les listes électorales, avec parfois des records, comme à Paris, et même un "effet Trump", selon des chiffres collectés à travers la France par l'Agence France Presse.

"Ces dernières semaines, cela a été le rush habituel des retardataires et de ceux qui réalisent qu'il sera peut-être important de voter", constate par exemple une employée du service des inscriptions de la mairie de Montpellier. 

Selon les chiffres Insee, au premier mars 2016, il y avait 44.834.000 inscrits sur les listes électorales en France, soit 1% de plus qu'en 2012, dernière année présidentielle. Le chiffre exact à la fin décembre ne sera connu qu'en mars 2017, selon le ministère de l'Intérieur.

Dans une note d'analyse, l'Insee constate que des hausses d'inscriptions s'opèrent naturellement avant chaque grosse élection et 2016 n'échappe pas à la règle. Paris bat même "un record d'inscriptions depuis 1978", indique la mairie. La capitale comptait à la mi-décembre un peu plus d'1,35 million d'inscrits (1,3 million en 1978) pour une population à peu près stable à 2,1/2,2 millions d'habitants. "Nous avons un corps électoral qui ne cesse de croître cette année", ajoute un porte-parole avec, chaque mois, un nombre d'inscriptions toujours supérieur à ceux de 2011 et 2006, dans les arrondissements de gauche comme de droite.

Paris note même un "effet Trump", le prochain président américain élu le 8 novembre. Comparé à dix jours avant l'élection américaine, les inscriptions sur internet dans la capitale française ont été multipliées par six le 10 novembre, puis par deux ou trois la semaine suivante.

En France, les retardataires pourront encore s'inscrire le 31 décembre.

A Lyon, les inscriptions ont bondi de plus de 30% en cinq ans, en raison sans doute en partie d'un nouveau service en ligne. "Je ne veux pas me dire que je n'étais pas inscrit si le Front national devait passer, ce que je ne souhaite absolument pas", explique Patrick Delarou, 56 ans.


Trois millions de non-inscrits 


Rush aussi de fin d'année et "effet Trump" à Clermont-Ferrand, dit Vincent Chambaud, chargé des élections: "Lors de l'élection américaine, on a vraiment senti un effet immédiat, comme lors de la primaire de la droite." "Suite aux élections américaines, qui ont pris une tournure que je n'aurais jamais imaginée, je me dis qu'une situation semblable pourrait arriver ici", souligne également Noémie, une Franco-Canadienne qui vient de s'inscrire à Toulouse pour la première fois.

Tout s'accélère aussi à Rennes, Strasbourg, Calais ou Lille. "Selon nos calculs", dit Marie-Annick Le Thiec, directrice des prestations administratives à la population rennaise, "plus de 50% des inscriptions de l'année sont en train de se faire".

"Le fait que nous invitions chaque personne qui vient établir un passeport ou une carte d'identité à s'inscrire en même temps sur les listes électorales peut
expliquer, en partie, cette augmentation", dit Marie-Lyse Perche, responsable du service élections à Calais, "mais il est indéniable que depuis quelques semaines les demandes sont plus fortes".

A Nanterre (Hauts-de-Seine), l'"effet primaire" a joué, dit un porte-parole de la mairie. Il pense également que "les gens se disent peut-être que le processus électoral est le plus efficace" après l'absence de résultats de mouvements comme "Nuit Debout".

Il y a quand même en France 3 millions de non-inscrits et 6 millions de "mal-inscrits", qui n'habitent pas dans leur ville d'inscription, déplore la députée PS Élisabeth Pochon, auteure d'une loi avec Jean-Luc Warsmann (Les Républicains) pour moderniser l'inscription. Mais "c'est la dernière fois que la date butoir est le 31 décembre en France" pour la présidentielle, dit-elle. A partir de 2019, les listes ne seront closes que 36 jours avant chaque scrutin.

"L'envie de voter vient quand la campagne bat son plein", se félicite-t-elle.
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