Transports publics à Toulouse : qui paye quoi ?

La métropole toulousaine possède le 3ème réseau de transport de France. Et il se développe chaque année. 101 communes et 966 000 habitants sont desservis par le tramway, le bus et le métro. Un réseau qui coûte cher…l'évolution des tarifs est à l'étude.

A Toulouse, le ticket classique coûte 1,60 euros. Mais c'est une minorité d'utilisateurs qui paient ce tarif. Un sur deux bénéficie d'abonnement avec tarifs spéciaux. Et notamment, un sur 4 bénéficie de la gratuité : celle-ci est accordée aux séniors, demandeurs d'emploi, personnes au RSA et invalides.

EN VIDEO / le dossier de Delphine Gérard et Jean-Pierre Duntze : 

durée de la vidéo : 00h02mn26s
©INA

Histoires de billets

Cette politique tarifaire généreuse a débutée en 1972. A l'époque, Pierre Baudis décide de permettre aux personnes âgées de prendre le bus gratuitement. Depuis, de nombreux autres abonnements ont suivi.
Mais depuis les années Baudis, le visage des transports de la métropole toulousaine a bien changé. Le réseau s'est énormément développé ces dix dernières années, passant de 18,2 millions de kms à 34,1 millions de lignes de bus, tramway et métro affrétés chaque année.
Ajouté à la croissance démographique, le nombre d'utilisateurs a logiquement explosé : 123 millions de déplacements en 2014, c'est deux fois plus qu'il y a dix ans.

Combien coûte un déplacement ?

Le billet classique à un 1,60 euro est bien loin de compenser tous les coûts. En fait, un déplacement revient à 3 euros environ. 1,20 de coût d'investissement + 1,84 de coût d'exploitation.
Dans le coût d'exploitation de 1,84 euros, on compte 2/3 de frais de personnels, 4% d'impôts et de taxes, 4% d'affrètement. Et les 27% restant les autres frais comme le carburant, l'électricité, les prestations de ménage ou de maintenance.

Et côté recettes ?

Sur l'ensemble des recettes, les recettes commerciales ne représentent que 75 millions d'euros (usagers, publicité, contribution du département). La majeure partie vient du versement transport des entreprises (230 millions d'euros), qui représente le double de la participation des collectivités locales (102 milions d'euros).
Dans son dernier rapport, la cour des comptes préconise une augmentation de la part des recettes commerciales, donc une modification des tarifs est à l'étude. L'UNEF monte déjà au créneau pour défendre le tarif jeune à 10 euros par mois, institué du temps de Pierre Cohen, maire PS de Toulouse de 2008 à 2014. Le syndicat étudiant s'oppose à un système de tarification sociales, qui pourraient par exemple être calculées en fonction des revenus des parents.
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Un groupe de travail va explorer les pistes de réflexion autour des tarifs. Une décision doit être prise rapidement, pour une mise en œuvre en 2016.

Ce dossier de la rédaction est diffusé le mardi 1er septembre dans la page "Métropole Toulouse" du 19/20 à 19h17, avec comme invité Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire chargé des transports et président du syndicat mixte des transports en commun (SMTC) de l'agglomération toulousaine. 
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