Un plan national contre la maladie de Lyme

Le gouvernement lance un plan national de lutte contre la maladie de Lyme transmise par les tiques. Il comprend cinq principaux axes dont une meilleure prise en charge des patients.

La ministre de la santé, Marisol Touraine, a rendu public ce jeudi un plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies vectorielles transmises par la tique. Cet acarien géant, qui se nourrit de sang, peut innoculer des maladies infectieuses que l'on regroupe sous le terme générique de maladie de Lyme. Les symptômes peuvent apparaître immédiatement ou des années après la morsure. Un reportage de Christine Ravier et Olivier Denoun.

Suite à l'annonce de la création d'un plan national pour lutter contre la maladie de Lyme, les patients et les associations réagissent.


La maladie de Lyme toucherait plus de 26 000 personnes supplémentaires chaque année. Les patients présentent des signes cliniques très divers, ce qui rend la maladie compliquée à identifier et le diagnostic difficile à établir. Parmi les symptômes les plus souvent évoqués : la fatigue chronique, les douleurs musculaires, les maux de tête, les troubles de la mémoire appelés aussi "brouillard cérébral"...

Tests diagnostiques peu performants


La communauté scientifique est divisée sur son épidémiologie comme sur sa prise en charge. Les associations de patients dénoncent d'ailleurs, dans de nombreux pays dont les Etats-Unis et le Canada, ses insuffisances. En France, elles se battent aussi pour que les tests diagnostiques soient plus performants. Elles estiment que celui qui est prescrit en première intention ignore jusqu'à 80% des contaminations.
Pour la ministre de la Santé, cette maladie n'est pas suffisamment reconnue. Ce plan serait donc l'expression d'une volonté de mieux la connaître et de mieux la comprendre. Elle a précisé que nombre de malades se sentaient livrés à eux-mêmes et souhaité : 

éviter la situation d’abandon et d’errance thérapeutique dans laquelle se trouvent les patients.


La ministre a annoncé la mise en place d’un protocole national de diagnostic et de soins ayant pour but d’harmoniser la prise en charge.
Mais aucune précision n'a été donnée sur le financement de ce nouveau plan.

Formations à destination des médecins


A travers cinq axes stratégiques, le plan aborde la surveillance et l’amélioration des connaissances sur les tiques, la prévention, l’amélioration de la prise en charge des malades, l’amélioration des tests diagnostiques, ainsi que la recherche. Les formations initiales et continues des médecins devraient être revues à la lumière des résultats des travaux menés dans le cadre de ce plan.
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