Dans la commune d'Attiches, on a choisi d'implanter des nids artificiels pour attirer à nouveau les hirondelles.
Des nids d'hirondelles partout. A l'entrée du café de la commune ou chez les particuliers. Malgré la perte de près de la moitié de ses oiseaux en vingt ans, à Attiches, association, municipalité et passionnés ont décidé de lutter ensemble contre le déclin de l'hirondelle.
Des nids artificiels ont été posés pour attirer l'oiseau. Entre mai et septembre, la période de niche, les hirondelles sont de plus en plus nombreuses. 14 nids en 2012 contre 31 cette année. Dans le village, la plupart des nids se concentrent sous les toits des ateliers municipaux avec 19 nichoirs.
"À partir du moment où elles ont fixé leur emplacement, elles s'y tiennent", explique Alain Naessens, investigateur de l’opération de protection des hirondelles. "Le coeur de la colonie est là et c'est cela qu'il faut privilégier. Si on met un nid seul à trois ou quatre cents mètres, on n'aura pas de résultat."
Pour protéger l'espèce, 35 familles ont accepté de mettre des nids chez elles. Un engouement qui a une explication pour Rudy Pischuitta, le directeur du Groupe ornithologique et naturaliste du Nord Pas-de-Calais : "Ça a une haute portée symbolique. L'hirondelle fait le printemps, elle porte bonheur quand elle s'installe. Parler aux gens des hirondelles c'est un bon moyen de les amener tout doucement vers les questions de biodiversité ordinaire."
On ne parle donc plus de déclin de l'hirondelle mais de croissance. À Attiches, on espère que d'autres communes mettront en place le même dispositif pour protéger l'espèce.