Le ministre britannique de l'Immigration, Robert Goodwill, a confirmé devant des députés britanniques le financement intégral du nouveau mur qui va être érigé à Calais le long de la rocade portuaire pour empêcher les intrusions de migrants.
D'après le Guardian, Robert Goodwill, ministre britannique de l'Immigration, a confirmé mardi, devant la commission des affaires intérieures de la Chambre des Communes, que la Grande-Bretagne débourserait 1,9 million de £ (2.7 millions d'euros) pour financer intégralement la construction du nouveau mur végétal le long de la rocade portuaire (RN216) qui mène au terminal ferry de Calais. "On a mis des grillages, maintenant on fait un mur", a-t-il lancé aux députés.Ce projet, censé empêcher les intrusions de migrants sur les voies, a déjà été annoncé au mois d'avril à Calais. Les travaux préparatoires ont déjà débuté vers la mi-août le long de la rocade. "Les travaux, qui toucheront la circulation, vont avoir lieu de septembre à décembre", a indiqué ce mercredi à l'Agence France Presse une porte-parole de la Direction interdépartementale des routes (DIR) du Nord, maître d'ouvrage du chantier.
Où ce mur sera-t-il érigé ?
Ce mur anti-bruit et anti-intrusion sera construit de part et d'autre de la rocade portuaire entre le pont de Gravelines et le rond-point de la zone Marcel Doret, un secteur où des barrages de fortune sont dressés toutes les nuits pour bloquer les poids lourds en partance pour l'Angleterre, provoquant parfois des accidents. Le mur viendra prolonger les hauts grillages, déjà posés à l'approche du port, qui bordent le bidonville de la "Jungle" où vivent entre 7000 et 9000 migrants.
A quoi ressemblera ce mur ?
Ce mur s'élèvera à 4m de hauteur. Les surfaces extérieures seront en béton lisse, alternant un aspect gravillonné (couleur gris clair, gris foncé), un aspect strié et un motif microbillé représentant la ville de Calais et son beffroi. Les surfaces intérieures (côté route) seront végétalisées.
Ce mur sera équipé de quatre portes d’accès de chaque côté des voies de circulation. Il sera équipé d’un système anti-franchissement (type OTAN), d’un système de vidéo-surveillance permettant une visualisation sur l’arrière du mur et sur la rocade (4 à 6 caméras par coté) et de mâts d'éclairage. Ce mur sera démontable à terme.
Quel calendrier ?
Les travaux, débutés à la mi-août, doivent durer 16 semaines, avec six phases prévues :
- Préparation, débroussaillage, pistes d’accès : 4 semaines
- Construction du mur, fondation, installation des plaques : entre 8 à 12 semaines
- Végétalisation : 6 semaines
- Installation du système de vidéosurveillance : 8 semaines
- Installation du système d’éclairage : 8 semaines
- Finition des travaux : 2 semaines