A Neufchatel-en-Saosnois, le boucher à la retraite reprend du service

En 2015, Raymond Fromentin avait décidé de raccrocher son tablier. Mais ses successeurs ont mis la clé sous la porte. L'ancien boucher a décidé de sortir de sa retraite pour ne pas laisser le commerce définitvement fermer.

"A la retraite, ce qui manque c'est de pouvoir parler aux gens". Il y a deux ans, Raymond Fromentin avait décidé de rendre son tablier, délaisser steacks, rôtis et saucisses pour passer plus de temps en famille et profiter de la vie. Une seconde vie passée notamment auprès des chevaux. Oui mais voilà: "Je parlais aux chevaux, mais les chevaux, ils ne me répondent pas".

Aujourd'hui, Raymond peut de nouveau converser avec les clients. L'ex-retraité est comme un poisson dans l'eau derrière son étal. Depuis quelques semaines, les habitants de Neufchâtel-en-Saosnois, petite commune d'un millier d'âmes limitrophe du département de l'Orne, ont retrouvé leur boucher.

"Pour mes enfants, j'étais fou"

Ce retour aux affaires en a pourtant contrarié quelques uns: les proches de Raymond Fromentin. Mais les successeurs du boucher n'ont pas réussi maintenir le commerce à flot. Moins d'un an et demi après avoir repris l'affaire, ils mettaient la clé sous la porte. "Je ne pouvais pas admettre que ce soit fermé", explique Raymond, "Si j'avais écouté mes enfants, ce serait une maison d'habitation. Ils n'auraient pas repris le commerce. Pour eux, j'étais fou". Et ce d'autant plus que le retraité a dû racheter du matériel pour rouvrir sa boutique.

L'ex-retraité conçoit ce retour aux affaires comme une parenthèse. Il se dit prêt à étudier toute proposition de reprise sérieuse.

Reportage de Damien Migniau et Marion Lompageu


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