On les imagine plutôt dans les alpages accompagnant les bergers. Mais en Normandie aussi, les chiens de troupeaux sont souvent utilisés par les éleveurs de bovins. La pratique tend à se développer et il existe même des formations. Car ces chiens facilitent le travail des agriculteurs.
Ces chiens ont ça dans le sang. Ils ont une aptitude naturelle pour travailler avec un troupeau. On les appelle les chiens de berger ou chiens de troupeaux. Très souvent, il s'agit de border collie, mais les beaucerons et les bergers australiens ont également cette faculté : face à un troupeau de moutons, de vaches ou même d'oies, ils vont naturellement rassembler les bêtes vers leur maître. Ils agissent comme des loups qui, lorsqu'ils sont en meute, ramènent le gibier vers le dominant.
Une aide considérable pour les agriculteurs
Pour les agriculteurs, c'est un gain de temps énorme dans leur journée de travail. Jean-Baptiste Langelier est éleveur de bovins dans le Calvados et depuis 15 ans, il rentre ses vaches avec l'aide de son border collie. Selon ses estimations, il met deux fois moins de temps à rentrer ses bêtes à l'étable grâce à son chien. Il économise ainsi de l'énergie et s'épargne un certain stress.
Avant il fallait être trois ou quatre, avec des ficelles et des bâtons. On se loupait, on s'énervait, les vaches s'échappaient... Là avec un chien c'est beaucoup plus facile et tranquille.
Des formations pour les éleveurs
Mais pour en arriver là, les agriculteurs doivent se former. Si pour les chiens cet exercice est naturel, les maîtres doivent apprendre à se placer correctement par rapport au troupeau afin d'être visible par l'animal et savoir utiliser les bonnes intonations pour être bien compris. Conscient des avantages que représentent l'utilisation des chiens de troupeaux, les Chambres d'agriculture de Normandie incitent les éleveurs à cette pratique et proposent des formations tout au long de l'année.
Nous avons d'ailleurs suivi une session à Roullours près de Vire (14) :
En Normandie, cette pratique tend à se développer. La Chambre d'agriculture du Calvados par exemple, affirme être de plus en plus sollicitée par des agriculteurs qui souhaitent suivre ces formations.