Un nouveau nom s'ajoute à la liste des élus Les Républicains ne soutenant plus François Fillon dans la course à l'Elysée. Dominique Bussereau a annoncé ce matin qu'il "se mettait en retrait de la campagne de François Fillon et quittait ses responsablilités au sein de son équipe".
Je me mets en retrait de la campagne de @FrancoisFillon et démissione de mes fonctions dans son équipe.
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) March 3, 2017
Comme de nombreux élus des Républicains, Dominique Bussereau, député LR et président du conseil départemental de Charente-Maritime, avait été mis en difficulté lundi matin quand François Fillon avait annulé au dernier moment sa venue au Salon de l'Agriculture. Arrivé au moment où cette nouvelle était rendue publique, Dominique Bussereau en avait pris connaissance par les journalistes présents à la Porte de Versailles. "J'irai voir les vaches tout seul", avait alors lâché l'ancien ministre de l'Agriculture.
D. Bussereau : "la situation n'est plus tenable"
Interrogé sur Europe 1 à la mi-journée, Dominique Bussereau s'est expliqué sur cette décision qu'il a prise "après une nuit agitée" selon ses propres propos. "C'est une décision difficile...j'ai commencé à vivre ce mauvais moment difficile lundi au Salon de l'Agriculture, puis il y a eu l'appel à cette manifestation invraisemblable pour dimanche et les innombrables coups de téléphone des présidents des départements que j'ai reçus".La situation n'est plus tenable pour François Fillon, juge Dominique Bussereau. "François Fillon n'est pas un boute feu, il n'est pas énervé, il peut apprécier la situation et en tirer les conclusions" précise le député de Charente-Maritime. "Je dis qu'à 50 jours de l'élection présidentielle, il est temps de ne pas la perdre" ajoute-t-il en faisant référence à un sondage Odoxa pour France Télévisions dévoilé ce matin qui place Alain Juppé en tête au second tour en cas de retrait de François Fillon.
"J’ai pris la décision ce matin de quitter l’organisation de la campagne de François Fillon" explique le député LR, président du conseil départemental de Charente-Maritime.
Juppé " ne se défilera pas"
Le clan Fillon a déjà enregistré un autre départ de premier rang ce vendredi matin avec la démission de Thierry Solère, le porte-parole du candidat à la présidentielle et organisateur de la primaire. Depuis mercredi, la liste des défections parmi les soutiens de François Fillon, mis en cause avec des membres de sa famille dans une affaire d'emplois présumés fictifs. s'allonge d'heure en heure.Présenté comme le plan B à la candidature pour la présidentielle, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a lui fait savoir vendredi matin par son entourage qu'il ne "se défilerait pas" si François Fillon se retire de la course à la présidentielle, à condition que toutes les troupes soient derrière lui, acculant encore plus l'actuel candidat de la droite.
Sondage Odoxa : Alain Juppé en tête devant Macron
Un sondage Odoxa pour France TV révèle aujourd'hui que si Alain Juppé devait remplacer l'actuel candidat de la droite, le maire de Bordeaux prendrait la première place avec 26,5% de suffrages, devant Emmanuel Macron (25%). Dans ce cas de figure, Marine Le Pen serait éliminée dès le premier tour, avec 24%. Les trois candidats testés sont tous dans la marge d'erreur statistique de trois points.Dans l'hypothèse d'un maintien, François Fillon récolterait 19% des voix. Emmanuel Macron serait premier avec 27%, devant Marine Le Pen, créditée de 25,5%. Jamais, jusqu'à présent, Odoxa n'avait donné Emmanuel Macron en première position.
Autre élue de Charente-Maritime à faire défection ce vendredi dans le camp des soutiens à François Fillon, Corinne Imbert, sénatrice LR de Charente-Maritime a elle aussi annoncé qu'elle ne soutenu plus François Fillon pour la présidentielle.