Elles étaient attendues... elles sont là. 156 emplois supprimés. On sait désormais qui est gardé, qui ne l'est pas. Excédés, fatigués, les employés veulent malgré tout rester solidaires. Ils sont une cinquantaine à avoir investi la mairie de la Souterraine. D'autres actions sont annoncées.
Des salariés épuisés
C'est la boule au ventre que Didier Soulas, 30 ans d'ancienneté, a ouvert sa boite aux lettres ce mardi. Il n'est pas le seul. Ils sont 156 à redouter ce fameux courrier recommandé, comme Romuald Kroumi, jeune père de famille de 30 ans, 5 ans d'ancienneté.D'autre pères et mères de famille l'ont reçu....des anciens collaborateurs mais aussi et surtout des jeunes.
"on vire les jeunes, on garde les vieux, ca veut tout dire, l'usine n'a pas d'avenir" Yann Augras, délégué CGT
Des actions à venir
En assemblée générale, les représentant du personnel n'ont pas caché leurs inquiétudes sur l'avenir du site et sur le moral des troupes, épuisées après ces mois de combat.Vers 15h30, une cinquantaine de salariés a envahi les locaux de la mairie de la Souterraine. Ils ont tous été reçus par le Maire dans la salle du conseil municipal. Ils ont demandé à parler au Préfet, Philippe Chopin. Après quelques conditions posées et levées (pas de séquestration, départ sans agressivité ni violences matérielles...) il a accepté de rencontrer les salariés. La rencontre est en cours.
Demain, ils se sont tous donné rendez vous à l'usine, avec une nouvelle assemblée général dès 8h45. Des actions fortes devraient être planifiées pour les jours à venir.
Une cagnotte de soutien est mise en ligne.