Sur France Télévisions, Bernard Laporte a relancé son projet : il veut des joueurs du XV de France sous contrat fédéral. Malgré les obstacles. Le président de la Fédération française de rugby (FFR) veut s'adresser directement aux clubs concernés. Il rencontre Laurent Marti, président de l'UBB.
"Il nous faut 40 joueurs sous contrat", a lancé Bernard Laporte hier dimanche lors de l'émission Stade 2,
Alors que le XV de France venait de perdre contre l'Irlande dans le tournoi des Six nations, il a développé son projet qui faisait partie de ses 44 propositions de campagne lors de l'élection à la présidence de la FFR.
L'ancien demi-de-mêlée du CA Bègles-Bordeaux veut donner plus de temps de préparation à ces joueurs internationaux et les aider à récupérer avec moins de temps de jeu en club.
Ils passeraient six mois au lieu de quatre actuellement en équipe de France.
Mais le projet, inspiré du modèle irlandais, a de nombreux adversaires. A commencer par la Ligue nationale de rugby (LNR), gérante du Top 14 et qui défend l'intérêt des clubs. Paul Goze, le président de la Ligue, avait évoqué un "casus belli" avant l'élection de Laporte.
Ce dernier a donc décidé de négocier directement avec les clubs concernés. Ils sont moins d'une dizaine concernés (Toulouse, Toulon, Clermont, Racing 92, Stade Français, La Rochelle, Bordeaux-Bègles, Brive).
A commencer par l'Union Bordeaux-Bègles. Laurent Marti, le président de l'UBB a reçu un message l'informant que Bernard Laporte était sur Bordeaux ce lundi (Il sera reçu par Alain Juppé pour évoquer la Coupe du Monde de rugby de 2023) et souhaitait le voir.
Laurent Marti déclare dans Midi Olympique qu'il "le fera avec plaisir." mais il ajoute :
Ce ne sera pas pour négocier quoi que ce soit sur les contrats internationaux puisqu'il s'agit d'un sujet traité par la Ligue nationale.
Les présidents de Toulouse et Clermont, principaux pourvoyeurs d'internationaux français, ont, dès l'élection de Laporte, fait part de leur opposition catégorique au projet.