Il n'y a pas assez de pluie dans de nombreux départements. En Gironde par exemple, le déficit atteint les 40% depuis septembre. Les nappes phréatiques ne sont pas alimentées comme il le faudrait et le risque de sècheresse est réel.
Mis à part 2 jours de pluie début avril, le taux de pluviométrie en ce début de printemps est largement inférieur aux normales saisonnières.
"L'hiver et au printemps dernier, nous avions eu énormément de pluie, donc nous étions dans des conditions très humides. Depuis juillet dernier, nous avons un déficit chronique de précipitation sur le département hormis février et mars qui ont permis de réhumidifier les sols au début de cette année", explique Jérémy Guerbette, ingénieur de Météo France.
10 millimètres au lieu des 75 attendus à la même période : un phénomène qui ne se limite pas à la région : "la région Aquitaine n'est pas une région isolée dans le phénomène de sécheresse puisqu'à par le contour méditerranéen finalement, les autres régions connaissent de forts déficits pluviométriques depuis l'été dernier", affirme ce même ingénieur.
L'anticyclone positionné sur les îles britanniques canalise un flux de Nord-Est et bloquent toujours l'arrivée des perturbations pluvieuses, le déficit devrait donc s'accroitre dans les prochains jours.
En quelques chiffres :
- Déficits observés, cumul précipitations depuis novembre 2016 : 25 à 30 % sur une partie des Landes , le nord de l'ex-Aquitaine et le sud-ouest de Poitou-Charentes. Dans le reste de la région : déficit de 10 à 20 %.
- Les précipitations ne permettent pas de compenser l'important déficit hydraulique de l'hiver dernier (plus de 30 à 60 % en dessous de la médiane pour l'Adour, la Dordogne, la Charente, la Garonne, la Sèvre-Niortaise, la Vienne et le Clain).
- Sur l'ensemble des retenues de la région, le taux de remplissage des retanues (comme les barrages) est compris entre 60 % et 77 % alors qu'elles étaient pleines à plus de 90 % la majorité des années précédentes à la même période.