Le Tribunal administratif de Toulouse a annulé un arrêté de la Préfecture de l'Ariège qui autorisait les tirs d'effarouchement des vautours fauves.
Le vautour n'est pas un tueur de bétail sainLe tribunal administratif a basé sa décision sur un rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable et du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux selon lequel «le vautour fauve ne peut(…) objectivement être considéré comme un facteur significatif de mortalité du bétail et encore moins comme prédateur», n’attaquant des animaux vivants que lorsqu’ils sont «malades et affaiblis ou au moment de l’accouchement».
La Préfecture avait cédé aux protestations des éleveurs
Comme dans plusieurs départements du sud-ouest, la préfecture de l'Ariège avait choisi de contenter les éleveurs qui se plaignaient du fait que les vautours fauves attaquaient leurs brebis, leurs chèvres et leurs chevaux, s'opposant ainsi aux affirmations opposées énoncées par de nombreux experts et associations.
La préfecture ariégeoise avait même publié, déjà, trois arrêtés autorisant les tirs d'effarouchement en 2014, 2016 et 2017.
De l'utilité des vautours
Les associations ont, en outre, évoqué un autre argument en faveur des rapaces : ils servent à débarasser les terrains des animaux morts dans un département qui n'a prévu aucune zone d'équarissage naturel où les éleveurs peuvent faire disparaitre les cadavres de leurs animaux