3/4 des habitants des 10 départements où ont lieu des corridas avec mise à mort seraient contre

Trois quarts des habitants des 10 départements français où ont lieu des corridas avec mise à mort de taureaux, se déclarent opposés à cette pratique, selon un sondage de l'Ifop rendu public vendredi par l'Alliance anticorrida.

A la question "êtes-vous favorable ou défavorable aux corridas avec pique, banderilles et mise à mort des taureaux ?", 75% des sondés dans les départements concernés, Aude, Bouches-du-Rhône, Gard, Gers, Gironde, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, répondent par la négative et 25% par l'affirmative.

De même, 84% des personnes interrogées dans ces départements du sud déclarent  qu'elles approuveraient une interdiction d'assister à des corridas avec mise à mort pour les enfants de moins de 14 ans, dans cette "Enquête auprès des habitants des départements organisant des corridas", rendue publique vendredi, à l'ouverture de la Feria de Pâques à Arles.

Subvention


L'attribution de subventions publiques aux écoles de tauromachie et aux organisateurs de corrida est fortement désapprouvée (73% contre, 27% favorables) dans les 10 départements cités, selon cette enquête.

L'Ifop note que "les femmes et les plus jeunes sont plus sensibles à ce sujet", avec 83 % des premières et 91 % des 18-24 ans opposés aux corridas avec mise à mort. Ces deux catégories sont favorables à 89% à l'interdiction des corridas avec mise à mort pour les moins de 14 ans.

Le sondage a été mené du 7 au 10 mars via des questionnaires papier et internet selon la méthode des quotas après stratification par département et catégorie d'agglomération auprès d'un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus vivant dans les 10 départements cités.

"Mensonge"


Dans un communiqué publié vendredi, l'Alliance anticorrida estime que ce sondage montre que "l'attachement à la corrida dans des départements dits de tradition taurine n'est qu'un mensonge". L'association basée à Nîmes et présidée par Claire Starozinski présente la publication de ces résultats comme une "contre-attaque" à la charte "esprit du sud" mise en avant par les milieux pro-corrida et dont l'appellation même est fortement contestée.

Cette étude "balaie la légende" et "montre que l'action menée par l'Alliance anticorrida est un combat d'avant-garde", assure l'association. "Mais surtout que l'espoir réside dans la jeune génération, désormais hermétique à la barbarie des arènes", poursuit-elle, avant de conclure: "Les élus, nouveaux ou reconduits, devront bien finir par tenir compte des aspirations de la majorité de leurs concitoyens."
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