Un légionnaire de Nîmes, déserteur, écroué pour le viol d'un militant LGBT algérien à Marseille

Deux hommes ont été mis en examen et écroués à Marseille pour la séquestration et le viol d'un militant LGBT algérien réfugié en France. L'un d'eux est un soldat appartenant au 2ème régiment étranger d’infanterie (R.E.I) de Nîmes qui avait été signalé comme déserteur depuis le 1er mars.

La victime, Zak Ostmane, pense avoir été droguée vendredi 3 mars, alors qu'elle buvait une bière dans un bar LGBT du centre de Marseille, a raconté à l'AFP Véronique Godet, déléguée Paca de SOS homophobie, qui a recueilli son témoignage.  Le militant, dont le discernement était altéré selon ses termes, a suivi un homme dans un hôtel, où une autre personne les a rejoints. Après avoir bu une autre bière, il s'est endormi, et s'est réveillé alors que les deux hommes le violaient.

Ils se sont servis de lui comme d'un punching-ball

"Ils se sont servis de lui comme d'un punching-ball", ajoute Véronique Godet. Des photos de Zak Ostmane, le visage tuméfié, ont circulé sur internet après l'agression. Pendant sa séquestration, l'Algérien, âgé de 35 ans, a pu observer ses agresseurs. Il a relevé chez l'un d'entre eux un accent anglais, chez l'autre un accent américain. Il a identifié l'un deux comme un légionnaire, l'autre comme un déserteur de la légion étrangère.

L'agression de Zak, qui a fui l'Algérie du fait de son militantisme LGBT, a pris fin dimanche matin, 5 mars après qu'il a aperçu des policiers à la fenêtre de la chambre d'hôtel, et attiré leur attention en criant. Les policiers l'ont secouru et arrêté les deux agresseurs.

Le caractère homophobe non reconnu

Le parquet a ouvert une information judiciaire notamment pour viol et séquestration et violences aggravées, sans retenir le caractère homophobe du crime. L'association SOS homophobie  va soutenir Zak Ostmane dans ses démarches. Elle décidera le 14 mars si elle se portera partie civile dans ce dossier. Son "caractère homophobe ne fait aucun doute", dit Véronique Godet.
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