A partir du dimanche 2 juillet, le trajet entre Toulouse et Paris en train va considérablement raccourcir : il ne faudra désormais plus que 4h20 en TGV au lieu de 5h40 actuellement. Explications.
Le premier coup de pelle de la future Ligne Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse n'est toujours pas donné, son financement n'est encore pas bouclé et pourtant, dès dimanche 2 juillet, Toulouse va considérablement se rapprocher de Paris en TGV avec la mise en service de L'Océane, le trajet passant de 5h40 actuellement à 4h20 !
Mais par quel miracle ?
C'est que le TGV Toulouse-Paris, qui emprunte la voie normale jusqu'à Bordeaux, va dés ce dimanche rouler à grande vitesse sur la nouvelle LGV entre Bordeaux et Tours. Conséquence : un gain de temps important sur cette partie du trajet. Inaugurée par François Hollande en février dernier, elle sera mise en service ce dimanche, mettant Bordeaux à 2 heures de Paris. Des tarifs élevés
Cependant, la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux s'accompagne aussi, pour la SNCF, d'une revalorisation des tarifs. Prenons un exemple. Un déplacement réservé le mardi pour le dimanche suivant. :- Si je prends le premier TGV "rapide" dimanche 2 juillet à 8h49 (arrivée Paris Montparnasse à 13h08), il m'en coûte (sans carte d'abonnement ou d'avantage) 128 euros pour l'aller simple modifiable sous conditions et 180 euros non-modifiable.
- En comparaison, l'Intercités ce dimanche-là (départ à 10h40 mais arrivée Paris Austerlitz à 17h24 après 6h40 de trajet !) n'est qu'à 50 euros.
- Pour info, la veille, samedi 2 juillet (jour de départ en vacances), le TGV de 6 h00 (durée du trajet : 5h38) "n'est qu'à" 112 euros modifiable sous conditions et 149 euros non-modifiable.
- Comparons désormais avec l'avion : Air France propose un Toulouse-Orly (1h10 de vol) à 216 euros modifiable sous conditions payantes (50 euros) et à 327 euros modifiable sans condition. L'aller simple Toulouse-Orly chez EasyJet est à 167,08 euros mais avec des horaires plus tardifs.
En 3 heures en 2024 ?
Ce premier pas vers un vrai TGV qui porte son nom entre Toulouse et Paris donne donc envie de se projeter en 2024 : c'est toujours l'objectif de mise en service de la LGV entre Toulouse et Bordeaux, qui mettra Toulouse à 3h10 de Paris. Mais le dossier piétine même s'il a été déclaré d'utilité publique par le précédent gouvernement.Pendant la campagne de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait créé une polémique indiquant qu'il n'était pas forcément favorable à cette nouvelle LGV. Devant la bronca des élus régionaux et locaux, ses proches avaient procédé à un rétropédalage !