Le projet de fusion entre le Racing 92 et le Stade Français, qui a entraîné la grève des joueurs et par conséquent le report des matches Montpellier-Racing et Castres-Stade Français, est abandonné, ont annoncé dimanche les présidents des deux clubs.
"Je renonce au rapprochement avec le Stade Français Paris, en accord avec Thomas Savare (président du Stade Français, ndlr), la fusion n'aura donc pas lieu", a écrit le président du Racing, Jacky Lorenzetti, dans un communiqué.
"J'ai entendu et compris les fortes réticences qu'a soulevé ce beau projet d'union. En tout état de cause, les conditions sociales, politiques, culturelles, humaines, sportives ne sont pas remplies. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, l'avenir nous le dira ...", ajoute-t-il.
Une demi-heure plus tard, son homologue du Stade Français a confirmé dans un autre communiqué l'abandon du projet. "Nous avons donc décidé, en accord avec Jacky Lorenzetti, de mettre fin à ce projet de fusion", affirme Thomas Savare, qui souligne avoir "entendu l'émotion, la surprise et l'incompréhension des supporters, des joueurs et des membres de notre association".
Mardi, les joueurs du Stade Français avaient décrété une grève illimitée après l'annonce la veille, à la surprise générale, par les deux présidents, du projet de fusion de l'entité professionnelle de leur club avec celle du Racing, leur rival en Ile-de-France. La fusion aurait été effective dès la saison prochaine.
Ce mouvement de grève a poussé la Ligue nationale de rugby (LNR) à reporter les matches de Top 14 Montpellier-Racing et Castres-Stade Français, prévus samedi.
Ce projet de fusion, dicté selon Savare et Lorenzetti par des raisons économiques, a aussi rencontré l'hostilité de la Fédération française de rugby (FFR). Elle s'était ainsi déclarée "choquée" et "très étonnée" lundi, précisant n'avoir "jamais été consultée".
Le président du syndicat des joueurs professionnels (Provale), Robins Tchale Watchou, avait affirmé que le numéro 2 de la Fédération, Serge Simon, avait exprimé, lors du comité directeur de la LNR mercredi, "de façon très très claire la désapprobation de la Fédération sur le fond et la forme" de ce projet.