Le ministre de l'Agriculture, Jacques Mézard, a annoncé lors de l'inauguration du salon viticole Vinexpo à Bordeaux qu'il recevrait le 25 juillet à Paris son homologue espagnole pour évoquer notamment les tensions dans le sud de la France autour des importations de vins espagnols.
La ministre de l'Agriculture espagnole, Isabel Garcia Tejerina, sera reçue au ministère pour la première réunion du "comité mixte franco-espagnol" qui prévoit
des rencontres bilatérales annuelles afin d'évoquer les problématiques des filières viti-vinicoles française et espagnole, alternativement à Paris et à Madrid, a précisé l'entourage du ministre.
Rencontre le 25 juillet
"Nous avons la volonté de trouver ensemble des solutions constructives de manière positive. Je ne doute pas que nous allons arriver à équilibrer les choses", a déclaré lors d'un point presse le ministre, venu inaugurer Vinexpo, plus grand salon de vins et spiritueux au monde, qui s'est ouvert dimanche à Bordeaux jusqu'à mercredi soir.
Une première rencontre a déjà eu lieu le 24 mai à Madrid entre de hauts responsables ministériels au sujet des actions, parfois violentes, visant les importations de vins espagnols en France. "J'entends l'exaspération qui peut exister dans un certain nombre de filières, mais on ne fait pas avancer les dossiers avec de la violence", a répété Jacques Mézard.On ne fait pas avancer les dossiers avec de la violence
"Des différences de prix" entre vins français et espagnols
Le ministre a reconnu "des différences de prix" entre vins français et espagnols, et aussi "certainement quelques dérives" en matière d'importations, mais assuré que ses "services sont en train d'agir là-dessus". "Chacun doit y mettre du sien", a conclu le ministre, accompagné pendant sa visite par le maire (LR) de Bordeaux, Alain Juppé.
Des actions dénonçant les importations de vins étrangers, en particulier espagnols, en concurrence directe avec les productions languedociennes, et l'attitude des négociants et de la grande distribution, se sont multipliées ces derniers mois dans le Gard, l'Hérault, l'Aude et les Pyrénées-Orientales à l'initiative de syndicats viticoles ou de CAV.Chacun doit y mettre du sien
Les CAV sont des émanations locales du Comité régional d'action viticole (CRAV), sorte de "bras armé" ou de branche radicale exprimant depuis des décennies "la colère" du monde viticole languedocien.